Accueil > Marques & Agences > Achat média > Grégoire Fremiot (mediarithmics) : “Nous visons le top 10 du data marketing mondial en cinq ans” Grégoire Fremiot (mediarithmics) : “Nous visons le top 10 du data marketing mondial en cinq ans” La start-up française médiarithmics (22 personnes), qui propose une plateforme programmatique d'achat d'espace (DSP) et de segmentation et d'activation des données (DMP) vient de lever trois millions d'euros auprès de Ventech. Son VP chargé du développement commercial et marketing, Grégoire Fremiot, explique les nouvelles ambitions de la société. Par Jean-Michel De Marchi. Publié le 29 août 2017 à 16h29 - Mis à jour le 29 août 2017 à 16h29 Ressources Pourquoi avoir choisi Ventech pour cette levée de fonds et quelles sont ses modalités ? Parmi les discussions avec les différents acteurs, c’est celui qui correspondait le plus à nos besoins : une forte expertise sur l’écosystème des médias et de la publicité numériques, une politique d’investissements sélective et réussie (Webedia, StickyADS.tv, Ogury, Adikteev, Vestiaire Collective, MisterBnB…), un acteur français disposant d’une forte présence à l’international – où nous voulons nous développer – , dans une approche moyen et long terme. Nous ne dévoilons pas les modalités précises de l’opération, mais elle est réalisée via une augmentation de capital. Le fonds Jaïna Capital (Marc Simoncini,) auprès de qui la société avait déjà levé 1,3 million d’euros en 2013, l’année de sa création, figure toujours au capital. Comment vont être utilisés ces nouveaux fonds ? La société aurait pu lever plus d’argent, mais nous avons volontairement opté pour un choix pragmatique en finançant nos projets de développement sur les deux prochaines années. Trois millions d’euros, c’est le montant nécessaire à soutenir notre ambition et financer notre première étape de croissance à l’international tout en consolidant notre croissance française. Nous voulons figurer parmi le top 10 des sociétés de data marketing d’ici cinq ans dans le monde, car c’est bien à cette échelle que le marché évolue. On le voit avec les différentes acquisitions survenues ces trois dernières années, il y a une convergence importance entre adtech et martech. Au sein du top 10, nous estimons qu’il y a encore cinq à six places à prendre pour des acteurs indépendants sur ce marché du data marketing, derrière les Google, Facebook, Adobe, Oracle, etc. Pour cela, il faut être solide en France – nous sommes en train d’y parvenir – et en Europe dans les deux à trois ans : c’est l’objet de ce financement. Concrètement, quels sont vos leviers de développement ? Nous rassemblons 22 personnes salariées contre une quinzaine il y a un an. Nous souhaitons recruter 10 à 12 personnes supplémentaires dans les douze prochains mois, au marketing et au commercial essentiellement, pour de la vente et du conseil aux clients, mais aussi au développement technique, en France, pour renforcer nos technologies. Dans notre déploiement en Europe, nous avons comme ambition de développer le business en 2018 au Royaume-Uni et en Allemagne, et de manière plus tactique en Italie et en Espagne, où nous pensons pouvoir apporter une solution différenciante à ce qui existe. Se développer à l’étranger n’est jamais facile et les entreprises sont de plus en plus déjà équipées en technologies publicitaires. En quoi votre société peut-elle s’imposer face à la concurrence ? Dès 2013, et pendant deux ans, notre fondateur a développé une technologie polyvalente et complète, qui répond à plusieurs besoins de connaissance et d’activation data, tout en étant très transparente. Son constat, qui était qu’il y avait trop de briques technologiques différentes sur le marché et que les entreprises allaient avoir besoin de solutions robustes et très intégrées, s’avère aujourd’hui exact. On le voit avec Adobe ou Oracle par exemple qui construisent une “full-stack” à coup d’acquisitions. Autrement dit, nous avons plusieurs concurrents sur différentes briques de la chaine publicitaire (la DMP, la DSP, la DCO…), mais nous sommes parmi les très rares sociétés à offrir une solution globale et simple, avec un modèle économique sain et avec un discours clair sur la data : elle appartient totalement au client et notre modèle ne repose pas sur leur utilisation ou une vente de notre part ; nous sommes un acteur totalement technologique. Autre atout : notre plateforme s’adapte parfaitement à des alliances ponctuelles ou durables entre différents acteurs qui souhaiteraient associer leur data de manière fiable et sécurisée. Enfin notre modèle économique est également un gage de transparence avec un abonnement mensuel selon le volume d’utilisateurs trackés, auquel s’ajoute éventuellement du conseil sur la durée. Quels sont les résultats de mediarithmics ? Nous ne dévoilons pas nos résultats comptables, mais nous multiplions notre chiffre d’affaires par trois depuis deux exercices (clos chaque année le 30 juin, ndlr). Nous visons la même progression voire davantage pour l’exercice en cours. La rentabilité n’est pas l’objectif prioritaire ; nous investissons dans les équipes et la technologie. La société a fait les bons choix dès sa création en 2013 et depuis la mise en place de la commercialisation de l’outil en 2015, les résultats sont très bons. Parmi les éditeurs et régies clients figurent l’alliance Gravity, qui constitue une belle vitrine et une priorité pour nous, mais aussi Prisma Media Solutions, 3WRégie, régie de Cdiscount et Priceminister entre autres, Altice Media, Planet / Addict Media, Marketshot, Comparadise, Sync2Ad, Dromadaire…. Côté annonceurs, les clients qui acceptent que nous citions leurs noms sont BlaBlaCar, Jules / Happychic, Coca-Cola European Partners (son activité d’embouteillage, ndlr), ShowroomPrivé, Misterbnb, etc. Nous travaillons également avec les agences, par exemple GroupM, Publicis, Agence79…). La plupart de nos clients le sont à la fois de notre DMP et de notre DSP pour personnaliser leur marketing. Beaucoup d’acteurs, autant côté éditeurs qu’annonceurs, ont lourdement investi ces dernières années dans leurs DMP. Aujourd’hui, un certains nombres se disent parfois déçu du retour sur investissement. Comment convaincre et gagner des parts de marché dans ce contexte ? Cette inquiétude est un vrai sujet sur le marché en effet. On a vu lors du développement du marché des acteurs vendre des DMP à des chiffres démesurés, dépassant parfois le million d’euros, rendant très difficile le retour sur investissement. Cette période est révolue. Editeurs, agences et annonceurs sont plus matures, leurs briefs concernant les DMP sont mieux conçus et plus strictes, et les budgets alloués correspondent mieux à la réalité. Il faut le rappeler : la DMP s’inscrit dans une stratégie data globale, ce n’est pas une fin en soi mais un levier pour atteindre différents objectifs : une meilleure connaissance clients, le reciblage et l’extension d’audience, ou encore la transformation de son audience en abonnés. Nous pensons que notre offre globale est la plus adaptée et la plus performante pour répondre à ces différents objectifs de data marketing. Grégoire Fremiot 2015 VP sales & marketing de mediarithmics 2013 Director sales & partnership management de RetailMeNot 2012 Country manager de TradeDoubler Jean-Michel De Marchi DMPDonnées personnellesDSPDynamic creative optimization (DCO) Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Prisma Media choisit la DMP de Mediarithmics Etudes de cas Comment Le Figaro crée un datalake pour pallier les insuffisances de sa DMP Entretiens Stéphane Delaporte (366) : "On parle beaucoup des DMP, mais quel est le retour sur investissement ?" 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