Comment le CSA prévoit de réguler internet

Le CSA verra-t-il ses pouvoirs de régulation étendus à internet ? L’idée, défendue par son président Olivier Schrameck depuis sa prise de fonction en 2013, a reçu le 25 novembre le soutien d’Emmanuel Macron, dans le cadre de son discours sur les violences faites aux femmes. “En 2018, nous devons repenser le cadre de notre régulation des contenus, en particulier les contenus audiovisuels en prenant en compte l’évolution du numérique et afin d’étendre les pouvoirs de régulation du Conseil supérieur de l’audiovisuel”, a-t-il affirmé. Invité par l’Association des Journalistes Médias, mardi 28 novembre, Olivier Schrameck a salué cette annonce.

Comment le CSA s’y prendrait-il ? A l’instar de ce qu’il fait déjà en partie sur la télévision et la radio, le Conseil souhaite s’appuyer sur le grand public, autrement dit ici les internautes, qui lui indiqueraient les contenus en ligne jugés inappropriés. A charge pour l’instance d’instruire ensuite chaque cas soumis. Comme pour la télévision et la radio, la gravité du contenu serait évaluée en fonction du volume de signalements. Le CSA en a reçu près de 40 000 en 2016 et devrait en recevoir près de 90 000 cette année.