Renault investit 5 millions d’euros dans Challenges

Claude Perdriel, PDG de Challenges, a expliqué, le 14 décembre lors d’une conférence de presse sur le lancement d’un nouveau mensuel (Le nouveau magazine littéraire), les conditions de l’entrée au capital de Renault au sein du Groupe Challenges (Challenges, Sciences & Avenir, La Recherche, L’Histoire, Historia).

Via une augmentation de capital, le constructeur investit 5 millions d’euros pour en prendre 40 %, Claude Perdriel conservant les 60 % restants et n’ayant “aucunement l’intention, maintenant ou à l’avenir, de ne plus être majoritaire”. La régie MediaObs n’entre pas dans l’accord.

Face aux difficultés économiques de la presse, que ce soit dans la diffusion ou la publicité en ligne, le PDG de Challenges souhaitait assurer la pérennité financière de son groupe en l’adossant à un industriel solide. Les discussions avec Renault ont débuté mi-septembre et étaient les seules sérieuses.

Carlos Ghosn et Claude Perdriel entretiennent des bonnes relations mais cet accord est présenté comme un projet stratégique. L’objectif : mettre à disposition “peut-être dès fin 2018” les contenus du groupe (dont ses archives) dans les véhicules Renault, sous forme écrite, vidéo et audio, gratuitement et/ou sur abonnement réduit.

“Tout reste à inventer”

“Tout reste à inventer”, a admis Claude Perdriel, d’autant que le groupe Challenges n’est pas réputé pour son avance sur le plan numérique et que ce type de projet nécessite des investissements conséquents. Le constructeur automobile a vendu 3,1 millions de voitures dans le monde en 2016. L’accord est exclusif de part et d’autre et ne contient pas de clause de sortie.

Renault, l’un des tout premiers annonceurs en France, sera-t-il plus enclin à communiquer sur les supports de Challenges  ? Non, répondent les deux acteurs.

Par ailleurs, selon nos informations, Geoffrey La Rocca, directeur général de Teads en France, conseille Claude Perdriel de manière gracieuse ces derniers mois. Il pourrait avoir prochainement un rôle plus actif, par exemple intégrer le conseil d’administration, mais toujours à titre individuel.