Accueil > Marques & Agences > Achat média > RGPD : les prestataires bloqueront-ils l’inventaire des éditeurs récalcitrants au framework de l’IAB ? RGPD : les prestataires bloqueront-ils l’inventaire des éditeurs récalcitrants au framework de l’IAB ? L'entrée en vigueur du RGPD n'a pas levé toutes les interrogations des acteurs de la publicité en ligne. Certains éditeurs se demandent si leurs prestataires bloqueront leurs inventaires s'ils ne rejoignent pas le framework de l'IAB, s'ils ne mettent pas en place une consent management platform (CMP) et s'ils se contentent d'une bannière pour recueillir le consentement. mind Media examine le vrai du faux et a interrogé une douzaine d'acteurs, dont Google, AppNexus, Smart, Teads, Adform et Criteo, sur leurs positions. Par Aymeric Marolleau. Publié le 31 mai 2018 à 10h48 - Mis à jour le 31 mai 2018 à 10h48 Ressources Depuis le 25 mai, à de rares exceptions près, le RGPD oblige les acteurs de la publicité en ligne à disposer du consentement univoque et éclairé des internautes préalablement à la collecte et au traitement de leurs données personnelles. L’IAB Tech Lab, déjà à l’origine des fichiers ads.txt pour lutter contre la fraude dans la publicité en ligne, s’est penché depuis plusieurs mois sur la question de la transmission de ce consentement, recueilli par les éditeurs, vers leurs partenaires technologiques, en imaginant un outil commun dédié. Le monde invoque l’intéret légitime A notre connaissance, le groupe Le Monde (Le Monde, L’Obs, Courrier International…) est pour l’instant le seul grand éditeur de contenus médias en France à mettre en avant le motif de “l’intérêt légitime”. C’est en effet l’une des options offertes par l’article 6, alinéa F du RGPD aux acteurs qui collectent et traitent les données pour justifier l’absence de dispositif formel dédié pour recueillir le consentement des internautes. Le groupe dirigé par Louis Dreyfus estime que cet intérêt légitime réside en la nécessité, “dans un contexte de mutation de l’offre médiatique en France et dans le monde, de pérenniser le niveau de revenus commerciaux nécessaires pour conserver son indépendance en tant qu’organe de presse, pour financer la production de contenus éditoriaux de qualité proposés à ses lecteurs, pour maintenir la gratuité de certains contenus sur ses sites et applications ou l’existence d’offres d’abonnement à tarif privilégié pour certaines catégories d’abonnés (étudiants, bibliothèques scolaires, etc.).” mind Media reviendra plus particulièrement sur ce motif de l’intérêt légitime dans quelques jours dans un nouvel article. Jean-Michel De Marchi La majeure partie du marché tente donc de s’accorder sur un outil commun pour recueillir et traiter le consentement. Les travaux de l’IAB Tech Lab ont abouti le 25 avril à la publication conjointe avec l’IAB Europe du standard Transparency & Consent Framework. Dans ce cadre, l’IAB a mis en place une liste de prestataires parmi lesquels les éditeurs pourront choisir ceux auxquels ils acceptent de transmettre le consentement, et pour quelles finalités. Ce consentement peut être donné pour un site donné, pour un groupe de sites, ou pour la totalité du web. Cette souplesse est notamment destinée à rassurer les groupes qui possèdent plusieurs sites, et ceux, de plus en plus nombreux, qui intégrent des alliances, comme Gravity ou relevanC, mais aussi les nombreux couplages publicitaires, comme Skyline. De même, les internautes pourront sélectionner les fournisseurs avec lesquels ils acceptent de partager leurs données et la finalité du traitement. Ils pourront le faire via une Consent Management Platform (CMP), un outil installé par les éditeurs qui leur fournit une interface utilisateur, enregistre les préférences et stocke le consentement. A fin mai, environ 160 prestataires ont rejoint le Framework (la liste complète ici). Source : IAB Tech Lab Comment les éditeurs recueillent-ils le consentement ? En Europe et aux Etats-Unis, les éditeurs choisissent généralement entre trois méthodes d’obtention du consentement. Premièrement, une action positive explicite : demander un opt-in avant de déposer les cookies et lancer les scripts sur la page. Deuxièmement, une action positive implicite, tolérée par la CNIL française : un bandeau d’information, plus ou moins discret est affiché, aucun cookie n’est déposé avant qu’un clic ou un scroll atteste de la poursuite de la navigation. Troisièmement, la concomitance entre l’affichage du bandeau d’information et le dépôt du cookie, sans attendre la moindre action de l’internaute. Le framework ne dit rien de la manière dont les éditeurs doivent recueillir le consentement, et ne transmet aucune information aux prestataires sur la méthode choisie. Fin mai, l’IAB recensait une soixantaine de CMP compatibles avec le framework (la liste complète). Certains éditeurs ont créé leur propre plateforme, à l’instar de Webedia, DMG Media (Daily Mail, MailOnline, Mail on Sunday), Rossel, Purch et Deezer. D’autres ont fait le choix de recourir à une solution externe. C’est ainsi que selon nos informations le groupe Figaro s’est tourné vers la société française Chandago, qui s’appuie sur la blockchain. Et Prisma Media a opté pour la CMP de SourcePoint. “Comme cette société n’est pas un acteur de la vente ou de l’achat d’espaces publicitaires, elle ne présente aucun conflit d’intérêt, donc moins de risques de data leakage que des CMP développées par des SSP ou des DSP”, explique David Folgueira, directeur délégué digital et chief mobile officer de Prisma Media. Les inquiétudes des éditeurs Le dispositif de l’IAB n’a pas reçu un accueil très chaleureux chez tous les éditeurs français, même si plusieurs s’apprêtent à l’intégrer. “Les juristes avaient plusieurs interprétations du RGPD. Celle retenue par l’IAB est la plus contraignante et aura des impacts directs sur le business. C’est comme si l’industrie voulait devancer ePrivacy en montrant à la Commission européenne qu’elle est capable de s’auto-réguler”, estime Jérémy Parola, directeur du numérique de Reworld Media, en faisant référence au spectre ePrivacy. Certains éditeurs interprètent le framework de l’IAB comme une tentative des acteurs de l’adtech de se protéger et de faire peser sur eux, les vendrurs, la responsabilité juridique. Ils se demandent notamment si les DSP continueront d’accepter leur inventaire s’ils ne rejoignent pas le framework, s’ils ne mettent pas en place de CMP, et s’ils continuent de se contenter d’une bannière d’information au lieu d’un opt-in clair. Reworld Media a sondé ses partenaires : “certains sont dans une interprétation stricte du texte et nous disent que si nous n’avons pas mis en place de CMP, le consentement sera réputé négatif. D’autres nous laissent quelques mois pour nous mettre en ordre de marche”, rapporte Jérémy Parola. Pour le COO de Media.Figaro, Alexis Marcombe, “la plupart des prestataires ne savent pas encore quelle position adopter. Certains nous disent qu’il pourrait y avoir une tolérance tout au long des premières semaines.” “Il y a un mois, tout le monde ignorait jusqu’au concept de Consent Management Platform, et voici que tous les éditeurs doivent en adopter une dans l’urgence”, s’est étonné fin mai Thierry Hugot, directeur commercial et marketing du groupe Rossel, président de La Voix Médias et de Rossel Advertising, à l’occasion d’une conférence de presse. Son groupe a d’ailleurs mobilisé une équipe de sept personnes pendant trois semaines pour créer sa propre CMP. Elle a été adoptée par 20 Minutes, codétenu avec SIPA-Ouest-France. Leurs craintes étaient en partie fondées, puisque Google, qui n’a pas rejoint le framework de l’IAB dans les temps, a décidé le 25 mai de réduire drastiquement ses investissements auprès des SSP tiers, faisant ainsi chuter temporairement les revenus programmatiques de certains éditeurs (lire sur notre site), en particulier ceux qui ne sont pas clients de DFP et Adex, les SSP et adservers de Google. mind Media a soumis à une douzaine de prestataires de l’adtech un questionnaire avec deux questions : 1. Allez-vous continuer à accepter l’inventaire (avec data) des éditeurs qui ne rejoindront pas le Transparency & Consent Framework de l’IAB Tech Lab pour recueillir le consentement via l’une des Consent Management Platform (CMP) compatibles ? 2. Allez-vous continuer à accepter l’inventaire (avec data) des éditeurs qui affichent une bannière d’information dans leur process du recueil du consentement, ou exigerez-vous un opt-in préalable à la navigation ? La position des prestataires Malheureusement, tous les acteurs n’ont pas répondu à nos sollicitations et certains, comme Criteo et AppNexus, l’ont fait par une déclaration d’ordre générale plutôt énigmatique. Néanmoins, les réponses de ceux qui se sont prêtés à cet exercice de transparence méritent d’être lues. Par exemple, Smart et Adform assurent qu’ils continueront à acheter de l’inventaire auprès des éditeurs qui décideraient de ne pas rejoindre le framework, à condition que leurs choix soient bien documentés. “C’est la position de pas mal de plus petits acteurs ou d’acteurs de formats alternatifs, comme les native ads ou inpicture”, note Jérémy Parola. Pour Teads et Tradelab, en revanche, le framework de l’IAB et les CMP apparaissent à terme comme la seule voie possible pour la publicité personnalisée. “On sent que le marché va laisser une période de grâce pendant l’implémentation. Beaucoup vont d’abord ignorer l’information framework, puis quand elle sera renseignée dans 80 % des bid requests qu’ils traiteront, ils activeront la lecture pour chaque enchère. Le jour où cela se produira, les éditeurs qui continueront à ne pas renseigner ce champs n’auront plus que des pubs contextualisées”, analyse spécialiste du secteur sous couvert d’anonymat. Au sujet des CMP, Jérémy Parola (Reworld Media) remarque que “les éditeurs ont signé des accords avec les adexchanges avant la montée en puissance du sujet CMP. Cela veut dire qu’à date, très peu d’accords mentionnent l’obligation de la mise en place d’une CMP. Pour des raisons juridiques d’implémentation de la loi mais surtout parce que le sujet n’était opérationnellement pas suffisamment avancé pour en faire mention dans les contrats”. Smart, Teads et Adform considèrent qu’une bannière d’information comme méthode de recueil du consentement est acceptable. “Le problème, c’est que la plupart des CMP du marché partent du principe que si le consentement n’est pas explicitement positif, il est renvoyé comme négatif”, souligne Jérémy Parola. S’ils ne le disent pas explicitement, et que leur déclaration est laissée à l’interprétation de chacun, cela ne semble pas être le cas de Criteo et Google. Dans le commentaire qu’il nous a envoyé, le spécialiste du retargeting indique en effet “qu’après de récents incidents liés à la confidentialité des données, les entreprises clés du côté de l’offre peuvent appliquer des pratiques plus prudentes et plus strictes que ce que la loi exige.” De même, sans se prononcer clairement, Google estime que le RGPD affinera les exigences en matière de recueil du consentement des utilisateurs finaux. “On sent que Google pourrait durcir ses attentes”, analyse notre spécialiste. Pour les détails sur les positions de chacun, nous retranscrivons dans les encadrés ci-dessous les réponses des prestataires sollicités par mind Media. Google (Un porte-parole de Google France auprès de mind Media) Allez-vous continuer à accepter l’inventaire (avec data) des éditeurs qui ne rejoindront pas le Transparency & Consent Framework de l’IAB Tech Lab et ne mettront pas en place une CMP compatible ? “Il n’y a pas d’obligation à date pour les éditeurs de rejoindre le framework. Ce sera l’un des outils proposés, mais pas le seul. Nous proposons plusieurs outils facultatifs pour aider les éditeurs à recueillir le consentement, comme Funding Choices, et via nos SDK publicitaires pour les applications mobiles. Comme précisé dans ce document, https://support.google.com/dfp_premium/answer/9031024 les éditeurs peuvent aussi intégrer à notre adserver DFP leur propre CPM. Nous travaillons pour être en conformité avec le framework de l’IAB, dont les spécificités techniques n’ont été déployées que le 25 avril, et seulement pour desktop. Nous devrions pleinement l’intégrer en août. En attendant, nous mettrons en place d’ici début juin des solutions intermédiaires pour que les éditeurs compatibles avec le framework puissent adserver leurs publicités personnalisées. Nous avons aussi travaillé à une solution intermédiaire avec les SSP tiers.” Allez-vous continuer à accepter l’inventaire (avec data) des éditeurs qui affichent une bannière d’information dans leur process du recueil du consentement, ou exigerez-vous un opt-in préalable à la navigation ? Dans ce post de blog du 22 mars 2018, Carlo D’Asaro Biondo, président des partenariats de Google pour la région EMEA, écrivait que “Google exige déjà que les éditeurs et les annonceurs qui utilisent nos services de publicité obtiennent le consentement des utilisateurs finaux pour utiliser nos services, comme l’exige la législation européenne en vigueur. Cependant, le RGPD affinera davantage ces exigences. Pour se conformer, nous mettrons à jour notre politique de consentement au sein de l’UE lorsque le RGPD entrera en vigueur et la politique révisée exigera que les éditeurs prennent des mesures supplémentaires pour obtenir le consentement de leurs utilisateurs.” Aymeric Marolleau Adrien Thil, head of central operations de Smart Allez-vous continuer à accepter l’inventaire (avec data) des éditeurs qui ne rejoindront pas le Transparency & Consent Framework de l’IAB Tech Lab et ne mettront pas en place une CMP compatible ? “Smart fait effectivement partie du Transparency & Consent Framework de l’IAB mais accompagne également ses éditeurs qui souhaitent, notamment pour des raisons d’interprétations locales du GDPR (comme en Allemagne par exemple), soit utiliser une autre base légale, comme l’intérêt légitime, soit utiliser un autre mécanisme de recueil et transmission de consentement. Pour le publisher, cela implique, entre autres, de documenter de manière précise ces choix. Le framework de l’IAB, qui semble à court terme s’imposer comme le standard du marché, est une première réponse à certains challenges du GDPR mais, en l’état, souffre encore de certains dysfonctionnements qui doivent être corrigés rapidement (granularité des purposes, support complet de l’intérêt légitime, absence de certains acteurs,…).” Allez-vous continuer à accepter l’inventaire (avec data) des éditeurs qui affichent une bannière d’information dans leur process du recueil du consentement, ou exigerez-vous un opt-in préalable à la navigation ? “Smart a signé avec l’ensemble de ses publishers des Data Processing Agreements qui précisent les devoirs de chaque partie, notamment sur le choix de la base légale et, le cas échéant, du recueil du consentement. Au-delà du recueil du consentement, la mise en place de tels accords permet de clarifier et d’encadrer les rôles de chacun et d’être complètement transparent, ça nous semble être la priorité. En France, la CNIL, du moins dans ses dernières recommandations, semble reconnaître qu’une bannière d’information (avec la possibilité d’opt-out) est suffisante. Smart, dans sa volonté d’offrir un cadre légal et technique flexible, permet donc à ses publishers d’utiliser ce mécanisme.” AM Pierre Chappaz, fondateur de Teads Allez-vous continuer à accepter l’inventaire (avec data) des éditeurs qui ne rejoindront pas le Transparency & Consent Framework de l’IAB Tech Lab et ne mettront pas en place une CMP compatible ? L’IAB Framework est l’unique solution disponible qui puisse permettre à tout l’écosystème publicitaire de partager les informations sur l’acceptation ou non des cookies et de la publicité personnalisée par les internautes. Nous la supportons donc activement, et encourageons les éditeurs à adopter une plateforme de gestion du consentement (CMP) compatible. Nous constatons que l’adoption est en progrès rapide, mais il faut que ceux des éditeurs qui sont en retard se mettent à jour rapidement. La CNIL a affiché une certaine tolérance pendant une période de transition, mais celle-ci ne sera pas éternelle. Tous les DSPs auront implémenté l’IAB Framework au plus tard cet été. La publicité programmatique pourra alors fonctionner en mode “Full GDPR”, et seuls les éditeurs qui auront installé un CMP bénéficieront de campagnes de publicité personnalisées, c’est-à-dire ciblées, tirant parti des data disponibles sur leurs utilisateurs qui auront donné leur consentement. Les autres éditeurs devront afficher des pubs aléatoires avec des CPM inévitablement plus faibles, car leurs utilisateurs seront considérés comme n’ayant pas donné leur consentement. Même si on peut prévoir une montée de la publicité contextuelle, une alternative que nous allons pousser fortement pour monétiser l’audience rétive aux pubs personnalisées. Allez-vous continuer à accepter l’inventaire (avec data) des éditeurs qui affichent une bannière d’information dans leur process du recueil du consentement, ou exigerez-vous un opt-in préalable à la navigation ? Il est de la responsabilité des éditeurs de définir comment le consentement des internautes doit être organisé. En France beaucoup d’entre eux vont effectivement afficher une bannière d’information informative et comportant un lien vers leur privacy policy et l’opt-out. Il me semble que la CNIL accepte de considérer qu’un internaute qui continue à naviguer sur un site affichant ce type de bannière a donné son consentement. Dans ce cas la CMP de l’éditeur nous remonte le consentement, et nous pouvons diffuser des publicités personnalisées. AM Julien Gardès, VP Southern Europe Adform Allez-vous continuer à accepter l’inventaire (avec data) des éditeurs qui ne rejoindront pas le Transparency & Consent Framework de l’IAB Tech Lab et ne mettront pas en place une CMP compatible ? “Oui ; en l’état actuel des choses, de nombreux éditeurs européens n’ayant pas (encore) rejoint ce framework, de même qu’il existe de nombreux éditeurs non-européens. En outre, certains éditeurs se mettront en conformité avec la loi via d’autres méthodes, par exemple en faisant confiance au framework propriétaire de Google. Adform apportera son soutien à toute initiative permettant une mise en conformité avec la loi. Nous avons collaboré avec l’IAB Tech Lab afin de construire et apporter notre soutien à l’IAB Transparency and consent framework, et ce depuis de nombreuses semaines. Adform n’impose ni ne réclame à ses clients l’utilisation du framewok IAB. Il en revient au client de décider comment il entend se mettre en conformité avec le RGPD.” Allez-vous continuer à accepter l’inventaire (avec data) des éditeurs qui affichent une bannière d’information dans leur process du recueil du consentement, ou exigerez-vous un opt-in préalable à la navigation ? “Oui ; Adform se base sur la permission faite de traiter des données personnelles en vertu de la notion d’intérêt légitime, en complément du consentement cookie. De plus, Adform se base sur le fait que l’ensemble des acteurs tels qu’éditeurs, SSPs, fournisseurs de données soient en conformité avec la législation dès lors qu’il s’agit de transférer à Adform certaines données personnelles et/ou dès lors qu’il s’agit de traiter des données personnelles en leur nom.” AM Vincent Mady, directeur technique de Tradelab Allez-vous continuer à accepter l’inventaire (avec data) des éditeurs qui ne rejoindront pas le Transparency & Consent Framework de l’IAB Tech Lab et ne mettront pas en place une CMP compatible ? “Si nous recevons des informations cookies utilisateurs sans avoir l’information de consentement, nous continuerons, à très court terme, à les traiter. Mais passé la phase d’adaptation, il faudra nécessairement que les éditeurs aient mis en place une plateforme de gestion du consentement pour recueillir le consentement et le transmettre.” Allez-vous continuer à accepter l’inventaire (avec data) des éditeurs qui affichent une bannière d’information dans leur process du recueil du consentement, ou exigerez-vous un opt-in préalable à la navigation ? “On ne sait pas encore.” AM Criteo (Déclaration officielle auprès de mind Media) “Bien que nous respections déjà les principes du RGPD pour la publicité personnalisée, nous travaillons également avec nos clients pour se conformer à toutes les lois applicables, y compris les lois sur la confidentialité et le RGPD. Nous possédons une solide expertise en gestion du consentement et pouvons aider nos partenaires à faire la transition. Notre position sur le consentement sans ambiguïté des utilisateurs s’appuie sur celles de l’autorité de protection des données (APD) française, la CNIL, et nos trois principes de base – “transparence, contrôle, facilité d’utilisation pour le consommateur” – sont alignés sur ce que les APD européennes promeuvent. Cependant, après de récents incidents liés à la confidentialité des données, les entreprises clés du côté de l’offre peuvent appliquer des pratiques plus prudentes et plus strictes que ce que la loi exige.” AppNexus (Déclaration officielle auprès de mind Media) “Notre priorité a toujours été de s’assurer que les éditeurs et les annonceurs se conforment à toutes les réglementations locales, y compris, dans ce cas, l’obtention et la bonne transmission du consentement. Nous continuerons à faire respecter nos conditions contractuelles, comme nous l’avons toujours fait.” Aymeric Marolleau Données personnellesDSPIABPublicité programmatiqueRéglementationRGPD Besoin d’informations complémentaires ? 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