Accueil > Médias & Audiovisuel > Abonnements en ligne > SFR veut devenir le “Netflix du sport” SFR veut devenir le “Netflix du sport” L'opérateur recompose son offre de sport à partir du 3 juillet en rendant ses principaux contenus audiovisuels payants et en y ajoutant une plateforme vidéo OTT. Par Jean-Michel De Marchi. Publié le 30 mai 2018 à 16h39 - Mis à jour le 30 mai 2018 à 16h39 Ressources C’est la principale nouveauté de la refonte complète de l’offre de contenus de sport de SFR qui a été présentée mercredi 30 mai et qui sera active mardi 3 juillet. Incarnée par la marque BFM Sport jusque-là, l’offre de sport de SFR sera renommée RMC Sport, du nom de sa station radio. L’activité est toujours sous la responsabilité de François Pesenti, directeur général de RMC Sport (200 personnes). Pour ses contenus sportifs, SFR s’appuie sur les nombreux droits TV chèrement acquis ces deux dernières années : en football la Ligue Europa et la Premier League, le rugby anglais, en basket la Jeep Elite, l’Euroligue et l’Eurocup), de la boxe, du MMA (avec l’UFC), de l’athlétisme (Diamond League), ainsi que des sports extrêmes et de l’équitation. Surtout, la Ligue des champions de football viendra enrichir l’offre à partir du mois d’août. Une distribution la plus large possible Ces contenus seront toujours distribués sur cinq chaînes TV qui vont être rebrandées, la marque SFR Sport étant abandonnée : RMC Sport 1 sera dédiée au football européen, RMC Sport 2 au basket, à l’athlétisme et au rugby, RMC Sport 3 à l’équitation et aux sports extrêmes et RMC Sport 4 à la boxe et au MMA. Enfin, la chaîne RMC Sport News, proposera de l’information sportive en continu. Une refonte complète des grilles de programmes (via des synergies radio – TV) a été présentée (voir en détail ici). Comme annoncé par le groupe en mars, RMC Sport devient une option au sein de son offre : ces cinq chaînes vont devenir payantes, au tarif de 5 euros par mois pour les abonnés SFR d’ici juillet et de 15 euros pour les non-abonnés. Ces deux tarifs augmenteront pour les souscripteurs après juillet, a prévenu la direction de SFR. Concernant la diffusion de ses contenus, SFR confirme sa nouvelle stratégie d’accord avec d’autres acteurs du marché pour maximiser leur visibilité : l’offre de RMC Sport sera disponible via sa box, mais aussi auprès des opérateurs Orange et Bouygues Télécom, tandis que des discussions ont lieu avec Free. Des accords ont également été conclus avec constructeurs et opérateurs de télévision connectée. Développer les usages vidéo en OTT Toujours dans cette stratégie d’étendre au maximum la visibilité de ses contenus sportifs, SFR Sport annonce le lancement d’une nouvelle plateforme numérique pour proposer sur tous les supports digitaux ses programmes audiovisuels dédiés au sport, certains matchs en direct (notamment tous les matches de Ligue des champions et de Ligue Europa) et en replay, ainsi que des services additionnels tels que des alertes et des enrichissements interactifs. “Nous voulons devenir le Netflix du sport”, a indiqué la direction de SFR. La plateforme permettra donc de regarder les compétitions et matchs dont SFR détient les droits de diffusion, mais aussi les différentes émissions produites par le groupe, ainsi que de nouveaux programmes comme de longs avant-matchs ou des magazines, également diffusés sur ses chaînes TV. Si les tarifs de l’offre globale RMC Sport seront fixés à 5 euros par mois pour les abonnés à SFR et 15 euros pour les non-abonnés, il s’agit d’une offre de lancement ; ils augmenteront sans doute à partir du mois de juillet, a indiqué la direction de SFR. Le groupe vise 1 million d’abonnés en 2019 pour RMC Sport puis environ 3 millions en 2022. “Nous nous donnons trois à quatre ans pour que l’offre RMC Sport soit rentable”, a ajouté Alain Weill, le PDG d’Altice France. Alain Weill (Altice France) : “On pourra discuter avec Mediapro pour acheter certains de leurs droits TV sur la Ligue 1” Le président d’Altice France a réagi à l’attribution des droits TV de la Ligue 1 de football pour 2020-2024, pour lesquels le groupe n’a pas candidaté : “Le montant et le résultat de l’appel d’offres sont une vraie surprise. Il y a beaucoup d’effets positifs pour le football français et pour créer de la valeur autour des contenus de sport. Nous pensons que cela va mettre en valeur le football et donc les droits que nous détenons, notamment la Ligue des champions à partir de cet été. Nous avons déjà des contenus premium. Donc on assume notre choix de ne pas avoir été candidat sur la Ligue 1. On préfère avoir des droits premium détenus à 100 %. D’ailleurs, pour un acteur telco-média comme SFR, certains contenus ne sont pas indispensables, contrairement à des acteurs qui sont seulement diffuseurs. “Les nouveaux droits de la Ligue 1 prendront effet dans deux ans : on pourra discuter avec Mediapro pour acheter certains de leurs droits si son calendrier correspond au nôtre. Mais notre priorité est le développement de SFR Sport. Les lots non attribués (n°5 et n°7 : des multiplex, le Trophée des champions, des magazines…, ndlr) peuvent aussi avoir de l’intérêt. On verra. » Jean-Michel De Marchi Abonnements numériquesConvergenceOpérateurs télécomsOTTSportStreaming vidéoTransformation de l'audiovisuelTV Besoin d’informations complémentaires ? 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