Accueil > Médias & Audiovisuel > Transformation & Innovations > Le poids de Google AMP dans le trafic web mobile des éditeurs de presse a reculé en 2018 Le poids de Google AMP dans le trafic web mobile des éditeurs de presse a reculé en 2018 De nombreux éditeurs français ont adopté AMP, le format développé par Google pour améliorer le temps de chargement des pages sur web mobile. Quels sont les éditeurs français qui en profitent le plus ? Quelle part représente AMP dans leur trafic web mobile total ? mind Media y répond en graphiques. Par Aymeric Marolleau. Publié le 11 juillet 2018 à 16h37 - Mis à jour le 11 juillet 2018 à 16h37 Ressources L’ACPM contrôle et certifie la fréquentation des supports Google AMP depuis janvier 2017. Bien que certains éditeurs ne soient pas présents – soit parce qu’ils ne sont pas membres de l’association, soit parce qu’ils n’ont pas soumis tous leurs supports à la certification OJD (Libération, RTL) – l’adhésion est de plus en plus importante (16 éditeurs mesurés en mars 2017, une quarantaine en mai 2018) et l’analyse de leurs résultats est riche d’enseignements. Mind Media renouvelle son étude huit mois après son premier bilan de la période janvier – septembre 2017 (lire sur notre site). Le Parisien, 20 Minutes et France Info toujours en tête. Seuls trois éditeurs ont été audités sans discontinuer depuis janvier 2017, car présents sur AMP dès l’ouverture de la mesure par l’ACPM. Il s’agit du Parisien, de 20 Minutes et de France Info. Les autres médias ont rejoint la mesure progressivement :Ouest France et L’Express en février 2017, La Dépêche et France Bleu en mars 2017, Closer en juin 2017, LCI en octobre 2017, Europe et Paris Match en novembre 2017, Femme Actuelle en janvier 2018… Cela explique une certaine difficulté à comparer leurs performances dans la durée. Comme au cours des premiers mois de l’année 2017, Le Parisien, France Info et 20 Minutes sont les trois médias qui génèrent le plus d’audience via Google AMP. Ils se sont partagés chaque mois les trois premières places depuis janvier 2017. Le Parisien n’a cédé la première place qu’à deux reprises. D’autres éditeurs font bonne figure, comme LCI, Ouest-France, Femme Actuelle, Europe 1, Paris Match, L’Express, Closer et La Dépêche. Nous avons choisi de comparer 10 des éditeurs qui ont enregistré la plus forte fréquentation entre octobre 2017 et mai 2018 : Sept de ces éditeurs ont vu leur fréquentation AMP progresser sur cette période : +34 % pour France Info, +26 % pour Le Parisien, +23 % pour Closer. Deux ont reculé : -23 % pour L’Express et -16 % pour Paris Match. La fréquentation d’Europe 1 est restée relativement stable (+3 %). Presque tous les éditeurs ont connu un trou d’air en janvier 2018, avec des baisses particulièrement marquées pour LCI (-50 %) et Paris Match (-43 %). Les médias sollicités par mind Media n’ont pas su expliquer précisément ce phénomène, mais ont avancé quelques hypothèses. Parmi elles, la montée en puissance de sources d’audience alternatives, comme Apple News, et les suggestions d’articles dans l’application mobile du navigateur Chrome (lire sur notre site). L’éventualité d’un bug technique, comme celui observé en décembre 2017, n’est pas à exclure. Le trafic des 10 premiers éditeurs est reparti à la hausse en mai. Pour la consultante Virginie Clève, “cela pourrait être une conséquence du nouvel algorithme de Google Actualité, déployé le 8 mai. Les sites leaders gagnent beaucoup en visibilité, les marques moins réputées descendent”. Le poids de Google AMP dans le trafic web mobile en baisse La baisse du trafic de Google AMP début 2018 explique qu’après avoir augmenté de façon régulière jusqu’en décembre 2017, le poids du format dans les visites web mobile des éditeurs ait décliné depuis janvier 2018. Nous avons mesuré la moyenne de tous les éditeurs dont le trafic AMP était mesurée par l’ACPM. Il ressort que le pic a été atteint en décembre 2017, avec 33,3 % des visites web mobiles attribuées à AMP en moyenne (pour 37 éditeurs mesurés), contre 22,6 % en moyenne en avril 2018 (pour 39 éditeurs mesurés). Ce chiffre a de nouveau amorcé une hausse en mai, à 25,4 % (voir graphique). Le poids de Google AMP varie toutefois fortement d’un éditeur à l’autre. Certains ne dépassent que rarement, voire jamais, la barre des 10 % – c’est par exemple le cas de Nice Matin, France Inter, L’Etudiant et Arte – quand d’autres excèdent régulièrement les 50 % depuis début 2017. C’est notamment le cas de Biba (77 % en décembre 2017), Télé Star (65 % en décembre 2017), Pleine Vie (67 % en mars 2018) ou Grazia (55 % en décembre 2017). En mai 2018, le poids de Google AMP était compris entre 22,8 % (20 Minutes) et 34,6 % (LCI) pour les 10 éditeurs qui attiraient le plus d’audience via ce format (voir graphique). Aymeric Marolleau Audiences et diffusionGoogle AMPMobile Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Audiences et diffusion La fréquentation des éditeurs sur Google AMP en septembre 2017 Audiences et diffusion ACPM : le top 25 des médias sur Google AMP en février 2018 Google AMP a un effet positif sur le temps de consultation des pages Google AMP de plus en plus important dans le trafic web mobile des éditeurs de presse essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Comment l'IA peut-elle contribuer à l'efficacité des stratégies de monétisation publicitaire des régies ? 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