Accueil > Marques & Agences > Achat média > Leboncoin détaille sa stratégie publicitaire en ligne Leboncoin détaille sa stratégie publicitaire en ligne Le site de petites annonces veut de plus en plus s'appuyer sur ses revenus publicitaires. Sa régie, Leboncoin Publicité, compte une centaine de salariés sur 800 que compte le groupe. Antoine Jouteau, directeur général de l'entreprise, explique à mind Media ses principales offres, les ambitions de son trading desk interne, l'intérêt du label Digital Ad Trust et pourquoi il se tient à l'écart des alliances data. Par Aymeric Marolleau. Publié le 19 septembre 2018 à 12h34 - Mis à jour le 19 septembre 2018 à 12h34 Ressources Si mardi 18 septembre, la maison mère du Boncoin, Schibsted, a indiqué réunir tous ses sites de petites annonces à l’international (hors pays nordiques), dont Leboncoin donc, dans une société distincte afin de l’introduire en bourse en 2019 (lire sur notre site), le site de petites annonces présentait quelques jours plus tôt un système de paiement en ligne et annonçait le développement d’une offre de réservation de vacances. mind Media a profité de cette période pour interroger l’entreprise de 800 personnes sur son activité publicitaire, incarnée par Leboncoin Publicité, sa régie chargée de commercialiser son inventaire en ligne. C’est l’un de ses principaux leviers de monétisation aux côtés des offres payantes qui permettent aux particuliers et aux professionnels (agences immobilières, recruteurs, concessionnaires automobile…) de mettre en avant leurs annonces. Une centaine de salariés à la régie Leboncoin Groupe, qui a réalisé 257,4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017, ne précise pas la part des revenus qu’il tire de la publicité. “Avec 28 millions de visiteurs uniques par mois, nous avons une audience importante et très qualifiée”, explique le directeur général de Leboncoin, Antoine Jouteau. Leboncoin Publicité compte une centaine de personnes (fonctions commerciales, marketing, ingénieurs), soit un huitième de l’effectif de l’entreprise. La régie commercialise deux grandes offres : une activité traditionnelle de média à destination des grands annonceurs français, comme FDJ, Renault, BNP Paribas et Groupama ; ainsi qu’une activité de publicité locale, avec notamment L’Atelier Business, une solution publicitaire de search, en libre service, pour les commerces de proximité et les petites entreprises, que mind Media a présentée en juin 2017 (lire sur notre site). La régie a aussi mis en place il y a quelques mois “un embryon de trading desk”, avec des traders médias à temps partiel, pour opérer des campagnes d’extension d’audience. Connectée à de nombreux SSP Côté format, Leboncoin Publicité propose du display IAB standard, de l’habillage, et depuis quelques mois des vidéos web et in-app. Il a choisi l’adserver d’AppNexus. Son fichier ads.txt révèle qu’il a également des relations contractuelles directes avec Google, Index Exchange, FreeWheel, Quantum (AdUX), Smart et Taboola. Il vend aussi son inventaire programmatique via MediaSquare et les sous-régies Sublime et Mobvalue (voir notre tableau plus bas). “Nous sommes interconnectés avec tout le monde, mais nous n’avons pas mis en place le header bidding. Compte tenu de la taille de notre audience, nous sommes prudents sur cette question et attendons de voir l’évolution du marché. On le testera peut-être un jour”, explique Antoine Jouteau. A l’écart des alliances data Pour développer ses revenus, la régie mise sur la valorisation des données de ses utilisateurs. “Nous avons 63 millions de profils délinéarisés. Il s’agit d’une data intentionniste propriétaire qui a beaucoup de valeur pour les annonceurs”, souligne Antoine Juteau. Les membres de l’alliance data Gravity ont longtemps essayé de convaincre Leboncoin de se joindre à eux. En vain : “Nous gardons jalousement notre donnée, nous l’utilisons partiellement pour les campagnes de nos annonceurs, mais ne la partageons et ne la commercialisons pas à l’extérieur. Nous n’avons pas vu l’intérêt de rejoindre les alliances qui se sont créées ces dernières années car notre taille nous permet d’être auto-suffisants”, affirme Antoine Jouteau. Sa DMP est opérée par Weborama. Digital Ad Trust Leboncoin.fr a reçu le label Digital Ad Trust en mars 2018. “Ce label affiche notre responsabilité publicitaire, le soin que l’on met à protéger notre marque, à lutter contre la fraude et à garantir la protection des données personnelles. Cela nous a demandé des efforts sur le plan technique et pour aligner nos formats. Il y a eu des débats intenses quant à la présence de la publicité sur le mobile”. Pour quels résultats tangibles ? Quel chiffre d’affaires publicitaire supplémentaire ? L’entreprise ne donne pas de chiffre. “Les débuts sont prometteurs. Les annonceurs n’étaient pas au fait de l’initiative, mais ils commencent à l’être. Ils prennent conscience que l’image est aussi importante que la campagne elle-même”, déclare Antoine Jouteau. Les partenaires de monétisation de Leboncoin Publicité (au 6 septembre 2018) Aymeric Marolleau Données personnellesPetites annoncesPublicité programmatiqueSSPTrading desks Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Le Boncoin veut lancer un concurrent à Google AdWords Leboncoin rassemble 500 personnes et affiche encore près de 20 % de croissance Comment Leboncoin veut capter des parts de marché dans le search local SoLocal Group cède avendrealouer.fr à Leboncoin sur une base de 19,8 millions d’euros Schibsted va faire entrer en bourse ses sites de petites annonces, dont Leboncoin essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? 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