Comment Ividence veut industrialiser la monétisation des newsletters

Comment les éditeurs commercialisent-ils leurs newsletters aujourd’hui ?

Les éditeurs leur accordent beaucoup d’importance. Ils multiplient les lettres thématiques et personnalisées car elles leur permettent de lier une relation très étroite avec leurs lecteurs et de générer du trafic vers leurs sites sans dépendre des GAFA. Mais leur monétisation reste relativement faible et les emplacements publicitaires sont encore souvent vendus de gré à gré par les régies via des opérations spéciales. Le programmatique n’y était pas encore possible, car pour des raisons de sécurité, aucun tag JavaScript – nécessaire pour appeler un DSP programmatique – ne peut être intégré dans un e-mail.

Alors comment adaptez-vous le programmatique aux e-mails ?

Nous permettons aux éditeurs d’industrialiser la monétisation de leurs newsletters en y intégrant un tag spécifique à cet environnement, qui appelle notre propre SSP. Nous exposons alors cette impression aux principaux DSP du marché, dont Google DBM, AppNexus et MediaMath, qui nous envoient un contenu publicitaire que nous transformons pour l’adapter au mail et l’afficher 60 millièmes de secondes après l’ouverture. Les éditeurs peuvent enrichir les informations envoyées aux DSP avec les données de leur DMP, et l’ouverture de ces tags dans les e-mails leur permet d’enrichir leurs bases de données. Nous nous rémunérons en prélevant un pourcentage du CPM. A notre connaissance, nous n’avons pas de concurrent en France. Aux Etats-Unis, il existe tout de même LiveIntent, qui s’est spécialisé dans la publicité dans l’email.

Qui sont vos clients, et quels sont les résultats ?

Nous travaillons depuis six mois avec plusieurs groupes de presse, dont Prisma Média pour l’ensemble de ses titres et le Groupe Cerise (OhMyMag, Gentside), qu’il a acheté l’an dernier, M6, Altice, 20 Minutes, Webedia (AlloCiné, PurePeople…) et le groupe Planet sur la France. Nous travaillons également avec des éditeurs en Allemagne, Belgique, Italie et Espagne, et des e-commerçants, dont on ne peut pas donner les noms. Au total, notre tag est présent dans 75 newsletters différentes chaque mois, et nous touchons 8,7 millions d’internautes uniques en France tous les mois. Cela représente plus d’un milliard d’impressions par mois. Les taux de clics sur nos formats display sont deux à trois fois supérieurs aux bannières classiques, et ceux sur nos formats natifs sont environ une fois et demi plus élevés. Mais nous notons surtout un taux d’engagement post-clic (pages vues par visites, consultation de pages produits…) 30 à 40 % plus important que le display et le natif programmatique classique.

Contact : Eric Prigent, ep@ividence.com