Accueil > Marques & Agences > Achat média > Christophe Collet (S4M) : “L’accréditation MRC requérait un investissement financier de 200 000 à 300 000 euros par an” Christophe Collet (S4M) : “L’accréditation MRC requérait un investissement financier de 200 000 à 300 000 euros par an” Christophe Collet, CEO et cofondateur de la société de drive-to-store S4M, explique pourquoi avoir cessé de candidater au label MRC et comment il veut continuer à garantir la fiabilité des mesures de performance des campagnes aux marques. Par Paul Roy. Publié le 28 août 2019 à 11h42 - Mis à jour le 28 août 2019 à 11h42 Ressources Pourquoi avoir opté pour l’accréditation du MRC en 2016 ? Quand nous avons commencé dans l’univers du mobile, les métriques de mesure n’étaient pas fiables et il fallait que nous montrions tout ce qui se passait entre l’impression publicitaire et la conversion. La fraude était assez présente et il était nécessaire démontrer qu’une impression était bien livrée. Nous avons aussi dû prendre en compte les spécificités liées au mobile, notamment la notion de “fat finger” – quand le doigt de l’utilisateur clique par inadvertance sur des publicités – mais aussi la diversité des environnements, à la fois applicatifs et browsing. Par ailleurs, nous devions être capables de mesurer les téléchargements d’applications incentivés et non-incentivés, ce que personne ne faisait à l’époque. Dans le même temps, les autres accréditations, par exemple celle du CESP, étaient mises à mal. Nous avions donc besoin de l’ensemble de ces indicateurs, et le MRC était alors l’organe de référence de certification des métriques médias au niveau global. Quel bilan faites-vous de ces trois années d’accréditation ? Tout d’abord, que c’est un investissement colossal. Cela a demandé environ 3 500 heures de travail par an à nos équipes techniques et il y a des coûts liés à l’audit de nos solutions par un cabinet indépendant – Ernst & Young dans notre cas -, qui représentaient 200 000 à 300 000 euros par an (versés au MRC et redistribué au cabinet d’audit, ndlr). Il faut noter que le bilan stratégique est très positif. Alors que nous étions à l’époque une petite structure nationale, cette accrédidation nous a permis de gagner en crédibilité sur le marché national, puis américain, lequel est aujourd’hui notre premier marché. Pourquoi prendre la décision cette année de ne pas renouveler l’accréditation ? Comment garantir la fiabilité des mesures aux marques ? Nous ne voulions pas être à la fois juge et partie pour la mesure, même si nous possédons toujours nos propres moyens de mesure liés à notre métier d’optimisation de la visite en magasin offline et online. Nous ne changeons pas la méthodologie de comptage et nous préférons maintenant travailler avec des partenaires mesureurs accrédités par le MRC plutôt que d’obtenir nous-mêmes la certification. Nous nous entendons très bien le MRC, mais ne nous sommes pas sûr de vouloir faire valider un KPI qui nous est propre à court terme. Cela sera cependant envisageable l’année prochaine ou dans deux ans. Le drive-to-store est un marché très jeune où beaucoup de choses restent à faire : si le MRC cherche à certifier un standard de mesure pour la visite incrémentale, il est possible que nous nous positionnions dessus. Mise à jour du 2 septembre : Dans une précédente version de l’article, nous avons prêtés des propos à Christophe Collet, selon lesquels Capital Data était partenaire de S4M. Ce n’est pas le cas pour le moment. Pour rappel, Capital Data a été la première société à recevoir une certification CESP pour la visite en magasin. Paul Roy Mesure médiaMRC Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire S4M lève 10 millions d’euros pour développer sa plateforme de drive-to-store FUSIO Dossiers Drive-to-store (2/2) : comment les acteurs du mobile tentent de rassurer les annonceurs Dossiers Drive-to-store (1/2) : quelle est la fiabilité des méthodes de géolocalisation via le mobile ? essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? 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