Accueil > Médias & Audiovisuel > Abonnements en ligne > Damien Bernet rejoint Netflix France comme directeur business et legal Damien Bernet rejoint Netflix France comme directeur business et legal La plateforme de SVOD complète sa direction en France en recrutant l'ex-directeur délégué de NextRadioTV et CEO d'Altice Media. Son chiffre d'affaires pourrait se situer entre 800 millions et 1 milliard d'euros dans l'Hexagone cette année. Par Jean-Michel De Marchi. Publié le 20 avril 2020 à 18h11 - Mis à jour le 20 avril 2020 à 18h11 Ressources Netflix étoffe sa direction collégiale en France avec le recrutement lundi 20 avril de Damien Bernet, ancien CEO d’Altice Media (sa fiche LinkedIn), en qualité de directeur business & legal. C’est un ancien très proche collaborateur d’Alain Weill, auprès de qui il a passé d’abord sept ans comme directeur général délégué de NextRadioTV (2009-2016), contribuant à la création et au développement du groupe audiovisuel (BFMTV, RMC Sport…), puis quatre ans comme CEO d’Altice Media (NextRadioTV, Libération, L’Express…) une fois NextRadioTV cédé au groupe Altice de Patrick Drahi. Il a quitté le groupe en janvier lors d’un remaniement. Il possède donc une double expertise dans la production audiovisuelle et la gestion institutionnelle des dossiers. Une direction plurielle Dans ses nouvelles attributions à Netflix, Damien Bernet supervise les relations commerciales avec les acteurs du secteur et leurs représentants (production de contenu, organisations d’auteurs, syndicats, autorités de régulation publiques…) en coordination avec l’équipe française. Il complète une direction plurielle – comme le groupe en a l’habitude dans les pays où il s’implante – composée de Marie-Laure Daridan, directrice des affaires institutionnelles (sa fiche linkedIn), Damien Couvreur, directeur des séries originales françaises (sa fiche LinkedIn), Sara May, directrice acquisition et licence pour la France et l’Italie, et Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce, directrice de la communication France et Europe du sud (sa fiche LinkedIn). Plus de 7 millions d’abonnés en France Netflix est composé d’une cinquantaine de salariés en France, où le groupe veut approfondir ses liens avec le secteur de l’audiovisuel et du cinéma, comme le montre l’ouverture, début avril, d’un fonds d’un million d’euros d’aides aux professionnels du cinéma les plus affectés par la crise économique, en partenariat avec Audiens (notre article). En janvier, lors de l’inauguration des bureaux parisiens, le PDG du groupe, Reed Hastings, avait indiqué que la plateforme comptait 6,7 millions d’abonnés dans l’Hexagone. La progression est importante : le chiffre était de 5 millions un an plus tôt. Aujourd’hui, trois mois plus tard, et alors qu’une majorité de la population est contrainte de passer plus de temps à domicile, Netflix dépasse très probablement les 7 millions d’abonnés en France. Depuis octobre 2019, la plateforme a augmenté ses tarifs et propose de nouveaux forfaits mensuels, au nombre de trois désormais : 7,99 euros, 11,99 euros et 15,99 euros, tous sans engagement. En supposant un panier moyen à 10 euros par mois et un nombre d’abonnés de 7 millions, les revenus de Netflix en France seraient, en avril, de l’ordre de 70 millions d’euros. Ils sont sur une tendance haussière de mois en mois puisque le volume d’abonnés progresse rapidement. Sauf coup d’arrêt brutal, son chiffre d’affaires 2020 dans l’Hexagone pourrait donc se situer entre 800 millions et 1 milliard d’euros. Près de 16 millions d’abonnés supplémentaires en trois mois Le groupe Netflix a publié mardi 21 avril ses résultats financiers trimestriels et dressé l’état des lieux de son activité. La plateforme a attiré 15,8 millions de nouveaux abonnés payants en trois mois, soit plus du double du chiffre visé dans ses prévisions (7 millions), ce qui porte son total mondial à 182,9 millions d’abonnés. La progression la plus sensible a lieu en Europe (+ 4,4 millions de nouveaux clients) du fait du confinement mis en place par de nombreux gouvernements. Mais la hausse surprise de ses abonnés ne se traduit pas pas une hausse similaire de ses résultats financiers. La société a certes publié un bénéfice net multiplié par deux au premier trimestre (709 millions de dollars) mais un chiffre d’affaires de “seulement” 5,77 milliards de dollars, quasiment conforme à celui qui avait été prévu, voire légèrement en dessous (6,05 milliards). Dans sa lettre aux investisseurs, la direction du groupe explique que les taux de change lui ont été défavorables : l’appréciation du dollar américain, due en partie à la crise économique, a pesé sur ses revenus. Elle estime par ailleurs qu’une large partie des nouveaux abonnés le sont devenus en raison des mesures de confinement à domicile et que le rythme de souscriptions devrait diminuer ensuite. Jean-Michel De Marchi MouvementsSVODTransformation de l'audiovisuel Besoin d’informations complémentaires ? 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