Radio France définit une chronologie des médias pour la reprise de ses contenus sur des plateformes tierces

Lors d’une conférence en ligne mercredi 14 octobre (voir le replay), Radio France a présenté une nouvelle “chronologie des médias” pour ses contenus audio numériques, dans une logique de “remise en ordre de la distribution de ses contenus pour qu’elle soit généreuse mais maîtrisée”, selon sa PDG Sybile Veil. Actuellement, 32 % de l’écoute en ligne de ses contenus – soit 2,5 milliards d’écoutes en 12 mois – est faite sur les applications et les sites de Radio France, contre 16 % en 2018. 

Radio France veut nouer des accords de distribution

Le groupe public vise à porter cette part à 50 % en 2022, grâce à des accords de distribution avec des agrégateurs de contenus audio numériques, qui devront pour cela respecter des principes de contractualisation, d’intégrité éditoriale (pas de modification des contenus) et de droits d’auteur (rémunération des ayants droit). Ces accords ne donnent cependant pas lieu à une rémunération de Radio France.

Ils pourront alors diffuser les programmes d’information de Radio France durant 3 mois après leur première diffusion, 1 mois pour les programmes hebdomadaires, 1 semaine pour les programmes quotidiens, tandis que seuls “quelques épisodes” de ses podcasts natifs seront disponibles. Deezer est le premier acteur signataire d’un accord. Pour rappel, ces dernières années, le groupe de radio était en conflit avec les agrégateurs sur la reprise de ses contenus (lire notre dossier). 

L’application de Radio France, au coeur de cette stratégie de distribution, conserve l’exclusivité sur une partie de ses contenus, dont les archives de son catalogue des dix dernières années. Elle assemble 1,5 million d’émissions au total. Lancée en 2018, elle a été enrichie en 2020 d’un compte utilisateur, et se dotera l’an prochain de nouvelles fonctionnalités  (continuité d’écoute entre supports, reprise d’un direct en différé…).