Bayard réalise une petite acquisition dans le secteur institutionnel

Selon nos informations, le groupe Bayard, détenu par la congrégation catholique Les Augustins de l’Assomption, présent essentiellement sur cinq univers de contenus presse (information généraliste, jeunesse, religieux, senior, famille) avec notamment les marques médias La Croix, Notre Temps, Pèlerin Magazine, Okapi et Phosphore, a acquis le 30 novembre 2018 le mensuel Les Fiches Dominicales auprès du groupe d’impression Roudenn Grafik. L’opération s’est faite sur 100 % du capital sur une valeur de 300 000 euros.

Ce mensuel payant (tarif facial à 99 euros par an) est reçu par environ 4 500 abonnés dans les 4 000 paroisses en France. L’activité de la société (1 salarié et une dizaines de bénévoles) génrère quelques centaines de milliers d’euros de revenus par an, est rentable mais avec un bénéfice net en érosion, comme sa diffusion. Elle s’adresse à la communauté catholique professionnelle pour l’aider à analyser et expliquer les textes liturgiques.

Cette petite opération étoffera le pôle Société, famille, spiritualité de Bayard, qui comprend notamment l’hebdomadaire Le Pèlerin (135 000 exemplaires) et le mensuel Prions en Eglise (600 000 exemplaires dans le monde) dirigé par Jean-Marie Montel, directeur général adjoint du groupe, lequel s’est chargé de l’opération (sa fiche LinkedIn).

Une autonomie maintenue, pas d’activité en ligne

Cette acquisition obéit à un double objectif : ne pas laisser péricliter un titre dont le fondateur part en retraite, et consolider le secteur de contenus catholiques autour du groupe Bayard pour mieux faire face aux difficultés structurelle de la presse et développer des activités. La prise de contrôle de la société est prévue à l’été 2019 et il n’y a pas de développements numériques envisagés à court terme.

“L’acquisition d’une petite structure comme celle-ci, dont l’activité est très pointue et l’organisation artisanale, très différente d’un grand groupe et avec un lectorat qui a ses habitudes, suppose de lui laisser une grande autonomie et de ne pas vouloir tout révolutionner”, explique Jean-Marie Montel.

Bayard observera donc son fonctionnement et y apportera progressivement ensuite des synergies et des améliorations successives, mais sans doute pas avant 2020 ou 2021.