Axel Springer SE : la famille Springer veut se renforcer au capital de sa filiale dédiée aux petites annonces en ligne

L’évolution du capital du groupe Axel Springer SE, annoncée de manière officielle lundi 8 décembre, est considérée par Mathias Döpfner, son CEO, comme le mouvement le plus important réalisé par le groupe ces dernières années. Selon le communiqué du groupe, la famille fondatrice de Axel Springer pourrait en effet passer sous la barre des 50 % au capital de la société mère (Axel Springer SE) après une opération avec son partenaire, le fonds d’investissement américain General Atlantic.

SE RENFORCER DANS UNE ACTIVITÉ RENTABLE

La première étape concerne la filiale Axel Springer Digital Classifieds (qui possède notamment seloger.com et 51 % des parts de lacentrale.fr), détenue aujourd’hui à 70 % par Axel Springer SE et à 30 % par General Atlantic. Un accord a été trouvé pour le rachat de 15 % supplémentaires par la famille Springer, qui détiendra alors 85 % des parts de Axel Springer Digital Classifieds contre 446 millions d’euros, payables en numéraires.

Au cours des neuf premiers mois de l’exercice 2014, la filiale a réalisé un chiffre d’affaires de 357,1 millions d’euros (+20,5 % en un an), et un résultat opérationnel de 160,2 millions d’euros (+ 34,6 %). L’accord conclu avec General Atlantic inclut une option pour acquérir les 15 % restants détenus par General Atlantic.

LA FAMILLE SPRINGER POURRAIT PERDRE LA MAJORITÉ DES PARTS DU GROUPE

Cette deuxième opération se ferait sur une valorisation identique (446 millions d’euros), mais sous la forme d’un échange d’actions : General Atlantic recevrait de nouvelles actions Axel Springer SE, devenant ainsi son deuxième actionnaire, à hauteur d’environ 8,6 % (au cours actuel). La famille fondatrice perdrait alors la majorité absolue du capital. En 2012, General Atlantic avait déboursé 237 millions d’euros pour acquérir 30 % de Axel Springer Digital Classifieds.

L’accord entre les deux partenaires prévoit néanmoins que le groupe passe d’une société européenne à une société en commandite par actions, afin de décorréler droits de vote et actions. La famille Springer descendra ainsi autour de 48 % dans le capital mais conservera la majorité des voix.