L’Italie envisage de créer une taxe sur les géants du web

Un an après avoir renoncé à l’instauration d’une « taxe Google » qui devait contraindre les groupes numériques étrangers à passer par des entreprises italiennes pour vendre leurs espaces publicitaires en Italie, le gouvernement italien réfléchit à la mise en place d’un impôt sur les revenus réalisés par les multinationales étrangères numériques sur le territoire italien.

Selon le Corriere della Sera, ce plan prévoit l’application d’une retenue d’impôt de 25%, réalisée via les banques et les courtiers, sur les transferts de fonds en faveur de multinationales ayant une « présence numérique, mais pas physique, significative » sur le territoire, à moins qu’ils n’optent pour la création d’une « organisation stable » ayant ses propres revenus imposables dans le pays.

11 milliards d’euros de revenus en Italie

Ce sont évidemment des entreprises comme Facebook, Google et Amazon qui sont visées par cette proposition. Selon le Corriere della Sera, ces géants du web réaliseraient un chiffre d’affaires annuel de 11 milliards d’euros sur le territoire italien et paieraient moins de 10 millions d’euros d’impôt par an, soit une imposition de moins de 0,1 %. Cette proposition, examinée par la présidence du Conseil, pourrait être proposée en juin, dans le cadre d’un projet de loi plus vaste sur une réforme fiscale.