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Accueil > Médias & Audiovisuel > Transformation & Innovations > Google Consumer Surveys : La Dépêche du Midi fait un premier bilan de son utilisation

Google Consumer Surveys : La Dépêche du Midi fait un premier bilan de son utilisation

Par . Publié le 15 juin 2015 à 6h44 - Mis à jour le 15 juin 2015 à 6h44
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Le journal régional a mis en place, en mars dernier, « Google Consumer Surveys », un outil mis à disposition des éditeurs qui propose aux internautes de répondre à une question de sondage afin d’accéder gratuitement au contenu. La Dépêche du Midi fait le bilan, pour Satellinet, de ces deux premiers mois de test.

 

Ladepeche.fr (13,2 millions de visites en avril selon l’OJD) est le premier grand site d’actualité à avoir mis en place l’outil « Google Consumer Surveys », introduit en mars 2015 en France (lire Satellinet n°236). Avec cette technologie de Google, l’éditeur peut proposer à ses internautes de répondre à une question de sondage en échange de l’accès gratuit au contenu.

Les questions sont écrites par des instituts de sondages et des cabinets d’étude. Sur son site, Google indique qu’une marque ou un institut peut créer un sondage via cet outil à partir de dix centimes d’euros par question et 3,50 euros les dix questions. L’éditeur ne choisit pas les sondages en cours sur son site, mais Google se porte garant de la modération des questions, adressées aux internautes selon la population ciblée par l’enquête.

Depuis avril, le site de La Dépêche du Midi est l’un des premiers à tester l’outil en France. Le groupe a été accompagné par Google pour sa mise en place et continue de bénéficier de ses conseils. « En deux mois, nous avons testé plusieurs formats. Au début, nous avions donné la possibilité de ‘’zapper’’ la question, mais trop peu de monde répondait et ce n’était pas satisfaisant. Aujourd’hui, plusieurs formules sont testées : soit le visiteur répond à une question pour accéder à un article, soit il a le choix entre répondre à une question et s’inscrire à notre newsletter, ou bien s’abonner. Nous lui proposons parfois de répondre à une deuxième question pour avoir un accès pendant deux jours au site. Nous testons plusieurs modes de réponse différents pour trouver la formule la plus optimale et définir le meilleur dispositif » , explique Michael Bourguignon, président de La Dépêche Interactive.

 

Un format très intrusif

 

Depuis le back-office, Google Consumer Surveys peut être installé sur tous les contenus de Ladepeche.fr (exceptés les vidéos, les diaporamas et les pages d’accueil de rubrique), grâce à un tag ajouté sur le site. La cible des sondages ne concerne jamais plus de 10 % des internautes et l’outil ne se déclenche qu’au bout du deuxième article consulté, de sorte que c’est une petite partie des visiteurs qui se voient proposer ces sondages, en fonction de leur profil sociodémographique.

« Google détermine, grâce aux cookies, les meilleurs profils à adresser pour chaque sondage. Nous pouvons aussi utiliser cet outil pour mener nos propres enquêtes, mais à chaque fois nous faisons très attention car c’est un format très intrusif : par exemple nous ne l’adressons pas à nos abonnés et le mettons en place sur un nombre limité de pages », détaille Michael Bourguignon.

 

40 euros les mille réponses

 

Google rémunère 15 euros les 1000 vues, ce qui revient à environ 40 euros les 1000 réponses, détaille Michael Bourguignon. C’est donc un peu moins d’un visiteur sur trois qui répond à la question. « C’est une opération intéressante car elle ne se fait pas au détriment d’autres revenus. Cela n’a pas d’impact sur le nombre de visites, mais je pense que cela peut jouer sur le nombre de pages vues, qui est en moindre progression par rapport au nombre de visiteurs uniques », observe Michael Bourguignon. La Dépêche du Midi se donne jusqu’à la fin de l’été pour faire un bilan plus précis de cet outil et décider de son avenir.

S’il le conserve, le groupe estime pouvoir réaliser 5 % de chiffre d’affaires numérique supplémentaire. En 2014, La Dépêche a réalisé 11 % de son chiffre d’affaires grâce au numérique et vise 14 % en 2015. L’éditeur s’est engagé auprès de Google à faire la promotion de cet outil, auprès notamment d’autres sites de presse quotidienne régionale. Certains devraient bientôt le mettre en place, affirme Michael Bourguignon.

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