Temps de chargement des pages : le Financial Times a étudié son impact sur l’engagement des lecteurs

Alors que les éditeurs portent une attention croissante au temps de chargement de leurs pages web, et que les grandes plateformes leur proposent des solutions pour répondre à cet enjeu – Google avec AMP et Facebook avec Instant Articles – le Financial Times a voulu mesurer dans quelle mesure la rapidité de son site affecte l’engagement de ses lecteurs, en particulier le nombre d’articles lus. 

Pour cela, il a réalisé un test : il a volontairement soumis pendant quatre semaines une partie de ses visiteurs à un délai supplémentaire de chargement de 1 à 5 secondes par rapport à un groupe de référence et en a livré quelques résultats.

Une volonté de redéfinir les KPI publicitaires

Si l’impact n’a pas été très important pour les visites rapides (deux pages consultées), il augmente à mesure que la durée de la visite sur le site s’allonge. Par exemple, sur une période de sept jours, les internautes ralentis d’une seconde ont lu 4,9 % d’articles en moins que le groupe de référence. Le chiffre est de 7,2 % de moins pour ceux ralentis de 3 secondes.

Sur 28 jours, les internautes ralentis de deux secondes ont consulté 5 % de contenus en moins, et 7,9 % pour ceux qui étaient freinés de trois secondes. Le journal britannique a aussi remarqué que les lecteurs les plus engagés traditionnellement sont les moins affectés par un ralentissement du site, tandis que les moins engagés y sont les plus sensibles.

L’engagement de ses lecteurs est un indicateur particulièrement sensible pour le Financial Times, qui pousse la commercialisation d’une partie de ses inventaires au temps passé (CPH) plutôt qu’aux traditionnels CPC et CPM. mind a d’ailleurs consacré un dossier à cette tendance.