Des concurrents de Publicis bloquent la SSP Epsilon, après ce qu’ils considèrent être une fuite de données

Plusieurs agences médias ont bloqué la SSP Epsilon, appartenant à Publicis, après s’être aperçues qu’elle apparaissait dans leurs chemins programmatiques, a révélé une enquête d’Adweek publiée mardi 2 septembre. D’après l’analyse des fichiers ads.txt et sellers.json, au cours des 18 derniers mois, des agences médias de WPP, IPG, Dentsu et Havas ont acheté de l’inventaire publicitaire indirectement via la SSP de Publicis, qui le revendait à d’autres SSP, et considèrent aujourd’hui lui avoir offert sans le savoir un avantage concurrentiel.

À retenir. Pour ces agences, les données transmises comprennent les montants que les annonceurs sont prêts à dépenser pour des inventaires spécifiques, le type d’inventaire, et les audiences qu’ils ciblent. Publicis conteste leurs arguments. Le groupe a en effet répondu que les indications à disposition de la SSP restent purement techniques et que “les demandes et réponses d’enchères, contenant les données essentielles pour diffuser une publicité, ne constituent pas un avantage concurrentiel”. Toutefois, l’enquête met en évidence la demande du marché pour davantage de transparence dans les transactions publicitaires, notamment en raison de la présence de nombreux intermédiaires dans le flux programmatique.

Notre ressource data : la liste des sociétés présentes dans les fichiers ads.txt des éditeurs français.