IA : Spyne introduit une analyse automatisée des performances de campagnes

Spyne, plateforme de pilotage média enrichie par l’IA, a annoncé, mercredi 11 juin, le lancement de deux nouvelles fonctionnalités : l’analyse automatisée des performances, et le suivi automatique d’objectifs médias. Lancée en 2022 pour répondre aux évolutions du marketing digital, Spyne a été conçue “comme une plateforme de back office pour les équipes médias”, sur le modèle de Datorama, une entreprise spécialiste de l’IA appliquée au marketing, rachetée par Salesforce en 2018, détaille Laurent Duverney-Guichard, CEO et cofondateur de Spyne, à mind Media. Alors que de plus en plus de sociétés dans l’écosystème de la publicité en ligne testent l’automatisation de tâches à l’aide de l’IA, dans le paysage français Spyne est l’une des rares entreprises ayant dépassé cette phase, avec une plateforme pleinement déployée et intégrée aux outils médias de ses clients.

Déjà testées depuis quelques semaines en version bêta, ses deux nouvelles fonctionnalités sont désormais disponibles. Plus précisément, l’analyse automatisée des performances permet de comprendre les origines des hausses ou baisses des performances des campagnes, à l’aide d’une IA qui analyse toutes les metrics (dépenses, impressions, clics, vidéo vues, conversions, etc.), quelles que soient la durée et la période comparées, “afin de rentrer en profondeur, via une analyse récursive, dans chaque levier, pays, marque et stratégie”, et d’identifier la cause fondamentale des variations observées, illustre le CEO de Spyne.

Le suivi automatique d’objectifs médias permet quant à lui de vérifier si les objectifs initiaux sont respectés. Il est possible de suivre des objectifs liés à tout type de KPI, en personnalisant les paramètres.

Aller vers l’automatisation du plan média

Cofondée par Laurent Duverney-Guichard, Patrice Navarre, Thibault Savary, Yannis Yahiaoui et Christophe Decker, venant tous les cinq du monde du marketing digital, Spyne veut répondre à un problème de fond de l’écosystème : la difficulté d’établir de manière automatique des reportings fiables et à jour, sans nécessiter une équipe technique, et le “temps perdu dans les fichiers excel et les bilans par emails”, explique le CEO. 

Commercialisée depuis 2023, la plateforme de reporting de Spyne a été intégrée par des grands annonceurs, comme Bouygues Télécom, Accor, Peugeot, et par des agences telles que Publicis ou Biggie, sur des dizaines de leviers marketing dans plus de 70 pays. Spyne équipe désormais un peu plus de 150 annonceurs, soit en direct, soit via les comptes des agences. Le brique d’intelligence artificielle, intégrée depuis plus de 18 mois, offre un accès instantané aux données et une génération automatique d’insights sur les activations.

Spyne s’adresse principalement à des sociétés pouvant investir en moyenne 50 000 euros par mois. “Ce sont les grandes agences qui ont besoin de ces outils et les moyens d’y investir”, en raison de la complexité de leurs campagnes, explique Laurent Duverney-Guichard. Au contraire, les PME ont moins de maturité concernant ce type d’outils, et travaillent principalement dans une logique de bas de funnel.

Après le reporting, la prochaine étape pour cette société, qui compte aujourd’hui dix collaborateurs, est de travailler à une plateforme d’automatisation du plan média, avec l’objectif de commercialiser cette fonctionnalité début 2026. Spyne prévoit également d’ici l’été une V3 de son IA agentique, Spyne IA, afin d’automatiser la création et l’envoi du reporting par mail. Enfin, la société collabore avec des plateformes data pour intégrer les MMM dans sa solution. Elle pourrait prochainement lancer une levée de fonds pour commercialiser plus largement sa plateforme à l’international.