L’AACC critique la compétition d’agences de BPIfrance

C’est l’un des grands combats des agences publicitaires ces dernières années : obtenir des annonceurs une amélioration des conditions de l’appel d’offres publicitaire. 

Admettant certes que le problème ne concerne qu’une minorité des compétitions, l’association des agences créatives estime qu’un nombre trop élevé d’appels d’offres sont l’objet de conditions abusives et/ou trop coûteuses pour les agences. En clair, certains annonceurs demandent aux agences participantes beaucoup plus de travail qu’un simple pitch, mais sans indemnités suffisantes ensuite pour le temps passé par les agences perdantes voire les production réalisées. Quand des marques sont prises en défaut, elle n’hésite pas à communiquer publiquement. C’est au tour de BPIfrance d’en faire les frais ce jeudi 8 juin.

Une demande de rencontre  à la BPI

En cause, son appel d’offres du 31 mai. “A quel entrepreneur un futur client demanderait-il de lui délivrer un prototype ad hoc finalisé, gratuitement, selon son propre cahier des charges sans lui garantir ni qu’il va lui acheter, ni même à quel prix il lui achètera ? Et si ce client ne l’impose pas à un entrepreneur mais à 25 en même temps. Nulle agence n’est certes obligée de répondre. Mais si la plupart des marchés qui sont à sa disposition imposent ces conditions léonines, elle n’est plus en mesure de se soustraire à ces conditions qui sont financièrement inacceptables”, fustige l’AACC dans un communiqué.

L’association tend cependant la main à la structure publique d’investissement et souhaite la rencontrer : “convaincues de l’engagement sincère de la BPI à satisfaire sa mission d’aide aux entreprises, les agences de l’AACC en appellent à l’aide de cette institution, pour que non seulement elle change ses conditions d’appel d’offres et crée de nouvelles bases de sélection équitable, mais porte ce message auprès des entreprises qu’elle assiste, et pour lesquelles la communication est une étape clé de mise sur le marché et de développement”, indique-t-elle.