Relaxnews se repositionne pour dynamiser la stratégie de contenus de Publicis Groupe

En mettant en avant une logique de “owned first”, Maurice Lévy continue de développer sa stratégie vers les contenus et les technologies au service des marques. Le PDG du groupe Publicis a présenté jeudi 16 mai, avec Emmanuel Hoog, président de l’AFP, et Jérôme Doncieux, co-CEO de la plateforme Relaxnews, une nouvelle étape dans l’intégration de la société acquise en juin 2015 : elle associe désormais agence de contenus, conseil, production et technologies.  

Après le closing, survenu en juin, pour le rachat de Relaxnews par Publicis, la stratégie du groupe de communication vers les contenus et les technologies prend une nouvelle dimension. A tour de rôle, jeudi 16 mai, Maurice Lévy, PDG du groupe Publicis, Emmanuel Hoog, président de l’AFP, et Jérôme Doncieux, cofondateur et CEO de Relaxnews, ont présenté les vertus de leur partenariat. Celui-ci s’inscrit dans la logique du “owned first” désormais mis en avant par Publicis Media, son pôle de 800 personnes dédié au conseil et à l’achat média, qui rassemble les agences Zenith, Starcom, Blue 449 Optimedia et Relaxnews.

“Nous assistons à un flot continu d’information sur les marques et à une approche de communication radicalement différente de ce que nous avons connu jusque-là”, a affirmé en préambule Maurice Lévy pour expliquer l’acquisition il y a dix mois de la plateforme de contenus Relaxnews. “Le storytelling a beaucoup changé, a-t-il poursuivi. Il faut alimenter chaque jour en information les réseaux sociaux et les sites des entreprises sont devenus des médias. Tout ceci fait que nous sommes conduits à changer assez radicalement l’approche de la communication. Les entreprises doivent devenir des acteurs éditoriaux de leur propre histoire et elles sont amenées à développer un flux d’informations différentes de ce que l’on a connu jusque-là.”  

Une offre de contenus de plus en plus intégrée  

Le “owned first”, la stratégie mise en avant par Publicis qui consiste à privilégier la communication sur les supports de la marque en la considérant comme l’axe central d’une politique de communication (via par exemple du brand content), est  sa réponse au déclin du triptyque paid – owned – earned média, qui a servi de socle à la communication en ligne des marques ces dix dernières années. Si le paid média (l’achat média) fait globalement bonne figure, le manque d’efficacité du earned media (l’exposition dont bénéficie gratuitement une marque sur les réseaux sociaux, blogs, commentaires en ligne, etc) est effectivement de plus en plus souvent souligné.

Un déclin causé par la difficulté pour les marques d’émerger parmi la profusion des contenus médias accessibles gratuitement, notamment sur le numérique, mais aussi par des éléments extérieurs, comme le développement des adblockers.

Une offre freemium

Durant ces premiers dix mois de collaboration avec les 90 personnes de Relaxnews, Publicis a pu proposer à ses clients davantage de owned media via les contenus et la technologie de Relaxnews. Désormais, pour coller à la stratégie de Maurice Lévy, l’objectif est de franchir une nouvelle étape pour créer une relation plus formelle. Pour cela, Relaxnews fait évoluer son positionnement historique. “Nous passons d’un fil info sur les loisirs à une activité d’agence de presse combinant conseil, production de contenus et technologies”, indique Jérôme Doncieux.  

Désormais, l’offre est proposée sous la forme d’une plateforme personnalisée clé en main, ou d’une brique ajoutée à la plateforme du client. Ces offres délivrent des flux d’actualité : la plateforme de contenus peut être à la fois un outil de relation client pour les marques, un outil de veille concurrentielle sur un secteur précis (un partenariat avec la start-up Trendsboard lui permet de faire remonter l’essentiel des contenus sur un sujet ou une entreprise issus des réseaux sociaux) et un levier de transformation manageuriale pour les entreprises.

En parallèle, Relaxnews continue à commercialiser ses solutions en propre, en se concentrant sur trois leviers : la France et les clients ayant une envergure mondiale, via les synergies avec Publicis, et surtout le marché américain, zone, selon le groupe, où l’intérêt des clients et prospects pour le concept porté par Relaxnews a été le plus important depuis dix mois. Pour cela ; Publicis et Relaxnews s’appuieront sur un accord éditorial, commercial et technologique entre Relaxnews et l’AFP, signé il y a plusieurs années et récemment élargi : il prévoit la possibilité pour Relaxnews et les agences de Publicis Groupe de proposer les contenus AFP à ses clients.   En parallèle, Relaxnews ouvre sa plateforme de contenus au public, via le site relaxnews.com, sur un modèle freemium. L’objectif n’est pas de faire du BtoC mais de rendre plus visibles ses différentes offres.