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Accueil > Médias & Audiovisuel > Transformation & Innovations > Arnaud Aubron (Courrier International) : « J’espère multiplier par deux le nombre d’abonnés numériques en un an »

Arnaud Aubron (Courrier International) : « J’espère multiplier par deux le nombre d’abonnés numériques en un an »

Successivement journaliste à Libération, cofondateur de Rue89, rédacteur en chef puis directeur général aux Inrockuptibles, consultant, puis dirigeant dans le brand content, Arnaud Aubron a occupé plusieurs fonctions dans les médias, toutes étroitement liées au numérique. C’est cette polyvalence et son expérience sur le numérique qui a poussé Louis Dreyfus, président du directoire du groupe Le Monde, à le nommer, en février, président du directoire de Courrier International, afin de relancer la marque. Comme l’ensemble de la presse, l’hebdomadaire (27M€ de CA en 2013 et 200 000€ de résultat d’exploitation) traverse une période délicate, marquée notamment par une baisse des ventes. Deux mois après son arrivée, Arnaud Aubron évoque la situation financière du magazine, détaille à Satellinet ses projets (numérisation accrue du titre, politique de diversification...), et livre son regard sur l’évolution du paysage médiatique.

Par . Publié le 05 mai 2014 à 0h21 - Mis à jour le 05 mai 2014 à 0h21
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Pourquoi avoir accepté ce poste de Président du directoire à Courrier International ?

Je viens de passer neuf mois comme consultant pour les activités numériques de « Courrier », qui est un très beau titre. On est plus intelligent quand on le referme. Les médias ont parfois une petite tendance à tirer l’actualité vers le bas. Courrier International, c’est l’inverse, avec la possibilité de faire des Unes sur des sujets peu traités mais importants, comme dernièrement sur Lagos. Le site a récemment obtenu des bons résultats avec + 30 % d’audience et 30% d’abonnés entre décembre 2012 et décembre 2013. Il y a donc des choses à faire.

Quelle est la feuille de route qui vous a été confiée ?

D’abord d’enrayer la chute des ventes papier. Le journal possède environ 120 000 abonnés, auxquels s’ajoutent 20 000 ventes en kiosque en moyenne (OJD 2013, 172 000 exemplaires). La tendance est à – 7 % sur les abonnements en un an. Je dois également développer le numérique et assurer la diversification des revenus, dont 90 % proviennent de l’hebdomadaire. Le marché de la presse papier est tendanciellement en baisse, il faut qu’on s’adapte et qu’on explore d’autres pistes de monétisation.

Quels sont vos projets sur le numérique ?

On a un gros potentiel sur les abonnements numériques, avec déjà 8 500 abonnements en ligne. Nous avons plusieurs offres, avec ou sans papier, avec ou sans hors-séries, de 5,90 euros à 9,90 euros par mois. J’espère multiplier par deux le nombre d’abonnés numériques en un an. Le groupe s’est positionné tôt en ligne. On ne fera pas la course à l’audience avec LeMonde.fr ou LeFigaro.fr, mais nous avons une vraie carte à jouer en nous appuyant sur notre image positive et les réseaux sociaux, où nos communautés sont relativement importantes (457 000 abonnés Facebook, par exemple). Notre liseuse, disponible sur smartphones, tablettes et desktop, sera bientôt enrichie (avant ou après l’été) et nous débutons une réflexion pour la refonte du site. Il sera beaucoup plus tourné vers l’abonnement.

Allez-vous faire évoluer vos offres ?

Nous allons sans doute déployer de nouvelles opérations sur des sites d’achat groupé ou de vente privée. Nous venons de clôturer une opération sur vente-privée.com qui a eu encore plus de succès que celles pour Le Monde et Télérama, avec 1 900 abonnements papier souscrits en quelques jours et 350 abonnements web. C’est bon signe. Et nous allons également entrer sur le kiosque numérique d’Apple, Newsstand, comme Le Monde il y a quelques mois.

Et concernant les diversifications ?

Nous avons une structure interne, « Agence Courrier International », composée d’une personne à temps plein pour l’instant, assistée par des pigistes, qui réalise des magazines, des revues de presse, effectue de la veille pour des collectivités et des entreprises (Cnam, LVMH, Région Ile-de- France) à travers les titres de presse que nous suivons. C’est un bon levier de diversification à exploiter. L’événementiel en est un autre. Les diversifications peuvent également s’intégrer au numérique. Nous allons par exemple développer nos vidéos traduites et sous-titrées. Certaines ont déjà généré des centaines de milliers de vues.

Comment travaille la rédaction pour sélectionner les contenus de la presse étrangère ?

Le processus est relativement simple, avec des « journalistes sélectionnants », spécialisés par zone géographique, qui connaissent la langue sur laquelle ils travaillent et qui repèrent des articles intéressants parmi plus de 1 500 sources. Ils sont ensuite transmis à des traducteurs.

Courrier traverse une période délicate avec un plan social annoncé fin 2013…

Nous mobilisions depuis 2009 une équipe complète pour Presseurop, un site qui agrégeait les contenus de la presse européenne pour le compte de la Commission européenne, dans le cadre de l’Union européenne. Le contrat a pris fin en décembre 2013 et Courrier ne pouvait pas prendre en charge les coûts de cette équipe sans la dotation de la Commission (environ 2,5 millions d’euros par an, ndlr). D’où le plan de départ. Avant le plan social, il y avait 90 CDI. Quand il sera achevé, dans quelques mois, nous serons 75. Plus de 80 % sont rédactionnels, le reste des équipes est dédié à l’administratif et au marketing. Nous bénéficions également de synergies et passerelles avec le Groupe Le Monde pour la régie commerciale, certains services administratifs, les relations avec l’imprimerie… Courrier International a généré 27 millions d’euros de revenus en 2013 et un résultat d’exploitation positif de 200 000 euros.

De plus en plus de médias sont en difficulté. Quel regard portez-vous sur l’évolution des médias en ligne ?

Je suis inquiet pour l’écrit, y compris sur le numérique. Le temps des internautes n’est pas infini, or ils consomment de plus en plus d’images, de vidéos. Le développement de la 4G va encore accélérer le phénomène, tous les médias deviennent concurrents les uns les autres : radios, chaînes TV, presse écrite. A nous d’apporter des informations plus pertinentes. Il faut miser sur une stratégie de qualité et fidéliser le public.

Vous avez travaillé à Libération pendant dix ans. Comment expliquez-vous la situation actuelle du journal ?

La presse quotidienne a été la première touchée par la concurrence apportée par internet. Libération a été durant trop longtemps un journal isolé, ne pouvant pas s’adosser à un groupe, et ce n’est pas évident dans le paysage média actuel qui tend vers une concentration des acteurs. Et puis le journal n’a pas forcément eu les moyens de prendre pleinement le virage du numérique : quand j’ai quitté Libé en 2007, le site web faisait jeu égal avec celui du Monde, ce qui paraît fou aujourd’hui. Les capacités d’investissement du journal n’ont sans doute pas été suffisantes.

Vous avez également été l’un des cofondateurs de Rue89 en 2007. Le site a finalement dû intégrer un groupe média pour survivre, l’Obs. Qu’est-ce qu’il a manqué au projet pour devenir rentable et rester autonome ?

J’ai quitté Rue89 en 2009 mais suis resté au capital jusqu’à cession au Nouvel Observateur. Nous, fondateurs, étions tous journalistes, il nous a peut-être manqué une vision plus business, mais ce n’est même pas certain. Nous étions convaincus, peut-être avec un brin d’idéalisme, qu’internet devait être gratuit. Le modèle publicitaire réussit plutôt bien sur d’autres médias comme la télévision et la radio, mais les espaces publicitaires à acheter y sont limités et les tarifs peuvent être maintenus plus facilement. Sur internet, les médias sont confrontés au caractère illimité des surfaces commercialisées et à la concurrence d’acteurs technologiques puissants. C’est ce qui rend le modèle délicat à trouver mais ce n’est pas impossible. Un site comme le Huffington Post, entièrement gratuit, le montre.

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