Accueil > Médias & Audiovisuel > Transformation & Innovations > Brief.me : premier bilan et projets 2016 Brief.me : premier bilan et projets 2016 Par . Publié le 22 octobre 2015 à 14h44 - Mis à jour le 22 octobre 2015 à 14h44 Ressources Ce nouveau média de curation par email a beaucoup fait parler de lui lors de son lancement en janvier 2015. Neuf mois plus tard, Satellinet en dresse un premier bilan chiffré et présente ses projets. Brief.me veut accélérer l’acquisition de nouveaux abonnés et prépare des déclinaisons. Fin janvier 2015, après plusieurs mois de test et une campagne de financement participatif réussie sur Ulule en novembre 2014, Brief.me voyait le jour. La promesse de la newsletter d’information générale envoyée chaque soir par mail ? Hiérarchiser et synthétiser l’information pour faire gagner du temps à ses lecteurs, pris dans le flux continu, illimité et gratuit de l’information. « Le pari que nous avons fait de faire payer les lecteurs pour recevoir un email chaque jour était risqué, mais ces premiers mois nous ont permis de valider l’existence d’un marché pour Brief.me, puisque nous avons déjà recruté 1 000 abonnés. Et les réponses des lecteurs à notre questionnaire montrent leur adhésion au produit », se félicite Laurent Mauriac, son président et cofondateur. De fait, le taux de rétention, c’est à dire le nombre d’abonnés mensuels qui se réabonnent d’un mois sur l’autre, est de 95 %. L’e-mail confirme De ces premiers mois d’activité, le média a tiré deux grands enseignements. Le premier, la création d’une application mobile, initialement prévue, n’est plus une priorité car l’email est bien accepté par les lecteurs et se révèle bien adapté à leur mode de consommation, notamment dans les transports, puisque les boîtes de messagerie synchronisent leurs messages pour une consultation hors connexion. Deuxième enseignement, « contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous constatons que les jeunes sont prêts à payer pour l’information », rapporte Laurent Mauriac. 48 % des 400 abonnés qui ont répondu à son questionnaire ont moins de 30 ans. Cela confirme un sondage mené aux Etats-Unis par le Media Insight Project en septembre, qui indique que 40 % des 18-34 ans se disent prêts à payer pour les informations qu’ils consomment, qu’il s’agisse d’un journal papier, d’une application numérique ou d’une lettre d’information par courriel. Projets de déclinaisons Brief.me va donc développer ses activités, en lançant dès la fin du mois d’octobre une édition week-end, qui paraîtra le samedi, sans supplément de prix pour les abonnés. Il s’agira notamment de revenir sur un événement important de la semaine,afin de remonter à la source du sujet, d’en raconter l’histoire depuis ses origines. En 2016, il lancera aussi des déclinaisons, c’est-à-dire une ou deux nouvelles éditions de curation sur des sujets qui ne portent pas sur l’information générale. Les thèmes restent à définir. Le montant du projet s’élève à 366 000 euros et sera financé pour moitié par le FINP (« Fonds Google »), qui a validé le dossier soumis en juillet. La somme servira notamment à recruter deux ou trois journalistes (trois journalistes équivalents temps plein actuellement, et un directeur informatique à mi-temps). Accélérer le rythme d’acquisition Brief.me devrait dépasser 50 000 euros de chiffre d’affaires cette année – 85 % des lecteurs optent pour la formule à l’année (à 46,8 euros) et 15 % pour l’abonnement mensuel (à 5,9 euros) -, et vise l’équilibre dans les quatre ans. « C’est en moyenne le temps qu’il faut à un titre de presse sur abonnement pour y parvenir », confie Laurent Mauriac. Pour cela, Brief.me veut améliorer son rythme d’acquisition de nouveaux abonnés (aujourd’hui de 100 par mois), et son taux de conversion, c’est à dire le taux de personnes qui souscrivent un abonnement après leur période d’essai gratuite, qui est actuellement de 7 %. « Nous allons nous renforcer en novembre avec l’arrivée dans l’équipe d’un responsable marketing. Sa mission sera notamment d’appliquer à la presse, plus systématiquement que nous le faisons actuellement, les techniques de « growth hacking » connues dans le monde du logiciel et du Saas », précise Laurent Mauriac. Pour capitaliser sur la satisfaction de ses lecteurs, il va notamment donner la possibilité d’offrir l’abonnement à l’occasion des fêtes de fin d’année, et ouvrir un programme de parrainage : les parrains verront leur abonnement prolongé et les nouveaux abonnés auront une période d’essai plus longue. La fin du mot de passe Pour améliorer l’expérience de ses utilisateurs et optimiser son processus de conversion, Brief.me a décidé de se passer de mot de passe lors de la connexion au site ou à la souscription de l’abonnement. « Cela freinait l’utilisation du service, par exemple pour l’accès au site ou la consultation des archives. Et nous-nous sommes rendus compte qu’une partie de nos prospects quittait le processus d’inscription au moment où nous leur demandions de créer leur mot de passe », explique Laurent Mauriac. Ainsi, au lieu de créer et d’entrer leur identifiant à chaque interaction, les abonnés reçoivent par mail un lien à usage unique. Une technologie qu’utilise également la plateforme de blogs américaine Medium. Un contenu différenciant « Nous privilégions certains thèmes, comme l’environnement et le numérique, et mettons en avant des sujets positifs, des initiatives, des solutions, car nos lecteurs reprochent aux médias de ne traiter que ce qui ne va pas. Après les cinq informations majeures de la journée, très synthétisées, nous expliquons avec plus de détails et sous forme de question-réponse un sujet que l’on considère comme important pour ses répercussions. Puis, une rubrique « C’est leur avis », pour mettre en avant un point de vue qui fait progresser la réflexion sur un sujet. Nous terminons de manière plus légère avec « ça alors », où nous traitons deux sujets plus décalés mais jamais anecdotiques, et rapportons un conseil pratique dans « ça peut servir ». Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Briefme : le nouveau média qui veut « trier » l’actualité lance une opération de financement participatif sur Ulule CONFIDENTIEL - Briefme : le nouveau média d’actualités associant Laurent Mauriac, Jean-Christophe Boulanger, Damien Cirotteau et Alexandre Brachet pour une newsletter aux formats courts essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? Le New York Times affiche toujours une croissance très robuste portée par le numérique data Les baromètres, panoramas et chiffres sur l'évolution du marché Le classement des éditeurs français qui ont le plus d'abonnés purs numériques Les données récoltées par les acteurs de la publicité en ligne La liste des sociétés présentes dans les fichiers ads.txt des éditeurs français Les gains de budget des agences médias Opt-out : quels éditeurs français interdisent les robots crawlers de l'IA générative ? Le panorama des sociétés spécialisées dans les technologies de l’e-retail media La liste des outils utilisés par les équipes éditoriales, marketing et techniques des éditeurs français Le détail des aides à la presse, année par année La liste des CMP choisies par les principaux médias en France Digital Ad Trust : quels sites ont été labellisés, pour quelles vagues et sur quel périmètre ?