Accueil > Médias & Audiovisuel > Audiovisuel & vidéo > Bruno Patino : « France Télévisions va développer davantage le transmédia, la TV sociale et la TV connectée » Bruno Patino : « France Télévisions va développer davantage le transmédia, la TV sociale et la TV connectée » Plate-forme d’information, TV sociale, TV connectée, déploiement de l’offre sport.... Pour Satellinet, Bruno Patino, directeur général délégué au développement numérique de France Télévisions, effectue un bilan des projets impulsés en septembre 2010 et évoque les prochains enjeux numériques du groupe. Par . Publié le 22 octobre 2012 à 3h58 - Mis à jour le 22 octobre 2012 à 3h58 Ressources Deux ans après votre arrivée, quel premier bilan tirez-vous ? Il faut distinguer deux périodes. De septembre 2010 jusqu’à la fin de l’été 2012, nous avons structuré l’offre numérique du groupe. Que ce soit concernant les nouveaux dispositifs autour de l’information et du sport, le renouvellement et la rationalisation de nos sites, la mise en place de la télévision de rattrapage sur tous les supports, le lancement des nouvelles écritures ou encore les expérimentations en télévision connectée. Le bilan est bon mais il reste encore un long chemin à effectuer. Le numérique commence à infuser au sein du groupe, notamment parce que Thierry Thuillier, le directeur de l’information du groupe, prend en compte cette problématique dans la mise en place des programmes. La plateforme d’information a-t-elle trouvée son public ? Oui, elle a rassemblé par exemple 13,5 millions de visites en juin dernier, dont 1,95 million sur mobile. Au global, notre offre news, qui intègre également les régions et l’outre-mer, a rassemblé 5,1 millions de VU en juin dernier selon Médiamétrie. Nous étions à 2,6 millions de VU en septembre 2010. L’objectif était d’être premier en télévision de rattrapage et de rentrer dans les 10 premiers médias du classement d’audiences de Médiamétrie. Nous sommes déjà 9e, mais l’essentiel, pour nous, est de faire de la qualité et de faire preuve d’innovation, ce que la plateforme d’information — composée d’une trentaine de journalistes — a apporté dans l’univers des médias en ligne. Ce qui n’empêche pas que nous devons encore progresser dans la qualité des contenus. En revanche la plateforme dédiée au sport a été retardée… Non, il y a eu une erreur d’interprétation sur ce dispositif. Il a toujours été question de lancer le dispositif dédié au sport en deux étapes. D’abord en début d’année avec une rédaction d’une petite quinzaine de journalistes et une belle couverture des Jeux olympiques, puis lors d’une seconde étape, qui débute, avec un déploiement sur les réseaux sociaux, des lives et de la vidéo. Il y a une vraie opportunité numérique pour le groupe concernant le sport. Sur la période des JO (du 27 juillet au 12 août), nous avons par exemple totalisé 10 millions de visites sur mobiles, selon AT internet. Quelles sont les premières leçons tirées de vos expérimentations en TV sociale et TV connectée ? Le public regarde la télévision différemment et alimente des conversations sur le numérique autour des programmes. Il nous faut accompagner ces usages autour de la télévision sociale en créant des outils et en proposant des dispositifs, comme par exemple pour l’émission Mots Croisés. Pour cela, nous avons notamment créé — avec l’agence Novius — une plate-forme dédiée qui fait le lien entre les flux internet et l’antenne. Quant à la télévision connectée, nous testons beaucoup pour être prêts quand le marché se développera. Nous nous préparons à toutes les éventualités : sur le téléviseur ou sur un deuxième écran ? Via des programmes enrichis ou via un menu ? Et en cas de menu, plutôt un menu applicatif ou un menu sous forme de barre de recherche ‘’à la Google’’ ? Aujourd’hui, on ne sait pas la façon dont elle va se développer. Mais il est probable que plusieurs formes coexisteront. Il faut faire preuve d’humilité, nous avons peu de certitudes, alors on teste beaucoup, on expérimente et on apprend. Quels sont les autres enjeux numériques pour le groupe en 2013 ? Après la première phase, dont je parlais précédemment, va s’ouvrir une deuxième étape, avec de nouveaux chantiers majeurs. Nous allons par exemple développer davantage le transmédia et la mise en place accrue de dispositifs de télévision sociale et de télévision connectée. Et nous allons évidemment continuer le développement de l’information et du sport. Le budget du numérique était de 55 millions en 2012, dont 10 millions pour l’investissement. La dotation de l’Etat pour le groupe en 2013 devrait baisser de 2,3 %. Avez-vous des assurances ou des signes de la présidence concernant le budget du numérique ? On espère toujours avoir le plus de ressources possibles et on ne veut jamais que le budget diminue, mais on ne peut pas ignorer le contexte budgétaire dans lequel se trouve effectivement le groupe, ni exiger un traitement particulier pour le numérique. On fera le mieux possible. Réseaux sociauxTransformation de l'audiovisuel Besoin d’informations complémentaires ? 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