Comment BFMTV va remplacer les publicités de l’antenne sur son direct en ligne

Dès la rentrée, les publicités de l’antenne de BFMTV seront remplacées sur le direct en ligne par des publicités vidéo adaptées au web. Une nouveauté technologique permise par un partenariat avec la société britannique Yospace.

Comme Satellinet l’annonçait en mai, NextRégie, la régie de NextRadioTV, souhaite exploiter un nouveau pan de son inventaire vidéo : le direct en ligne de BFMTV. L’audience web du direct de l’antenne n’est pour l’heure pas prise en compte dans la facturation de la publicité et NextRégie souhaite y remédier en remplaçant les publicités de l’antenne par des publicités vidéos web. Elle a conclu un accord avec le britannique Yospace pour effectuer cet « adswitching ».

« Cette solution, dont l’objectif est d’utiliser une nouvelle technologie pour proposer des dispositifs de communication innovants sur la vidéo et qui pourront répondre aux besoins des annonceurs, devrait nous permettre de doubler notre inventaire vidéo sur BFMTV.com, qui s’élève aujourd’hui à 21 millions d’impressions. Plus tard, nous étendrons cette technologie à toutes nos chaînes », affirme Patrick Hurel, directeur des activités digitales de NextRégie.

Vers des vidéos publicitaires de trois minutes ?

Avec cette nouvelle offre, NextRégie souhaite attirer les annonceurs vidéo friands de longs formats, notamment parmi les acteurs du luxe. « Avec 7 à 8 minutes de coupure publicitaire en moyenne à la télévision, nous allons pouvoir imaginer des présences publicitaires originales et peut-être créer un nouveau marché en insérant des spots de trois minutes, avec des taux de complétion (la part des individus qui la visualisent entièrement, ndlr) très importants. Les annonceurs pourront également imaginer des stratégies cross media et jongler entre l’antenne et le direct en ligne », explique Patrick Hurel.

La régie vient de commencer la prospection commerciale auprès des grands annonceurs et agences. Concernant la visibilité des spots publicitaires, la question de l’arrêt ou non du direct en ligne si l’internaute change d’onglet ou de fenêtre, comme elle se pratique parfois, n’a pas encore été tranchée.

Encadré

Yospace, une société qui travaille avec de grands diffuseurs à l’international

Yospace, qui emploie 22 personnes, a été fondée en 1999 et s’est spécialisée depuis 2008 dans l’insertion publicitaire dans les flux live et VOD. Elle revendique travailler actuellement avec six grands diffuseurs, et avoir signé avec huit autres pour un contrat opérationnel avant la fin de l’année. Parmi ses clients figurent la chaîne écossaise STV, la télévision suédoise TV4, l’Irlandaise TG4, Channel Ten en Australie, et Box+ au Royaume-Uni.

Sa solution de remplacement de publicité, baptisée « DAI Platform », est un service de gestion des publicités facturé par une redevance mensuelle, ainsi que par un prélèvement au CPM, « qui dépend du nombre d’insertions publicitaires que nous effectuons par mois », indique Tim Sewell, président de Yospace. La durée d’implémentation de la solution dépend de l’inventaire, du player utilisé et de l’adserver. « Elle s’élève au minimum à cinq semaines », selon Tim Sewell.