Comment Lagardère Active va s’associer à Google

Google et Lagardère Active ont annoncé, mercredi 7 octobre, la mise en place d’un « partenariat stratégique de long terme » visant à « assurer la promotion et l’accessibilité des contenus » du groupe média français via les outils de Google.

Cet accord comprend :

• le développement sur YouTube des chaînes et vidéos de marques existantes et de contenus originaux
• la commercialisation d’inventaires numériques
• le développement et la promotion des applications sous Android des titres, stations et chaînes sur GooglePlay
• le co-sponsoring et le co-marketing d’opérations spéciales 

Les deux acteurs ont déjà bien avancé sur des premiers projets qui devraient être annoncés ces prochaines semaines.

Il s’agit d’un accord cadre pour une durée de trois ans : les modalités et détails de cette collaboration – négociée entre Carlo d’Asaro Biondo, Président Europe, Moyen-Orient et Afrique en charge des relations stratégiques de Google, et Denis Olivennes, président de Lagardère Active – seront convenues tout au long des prochains mois.

Elle comprend par ailleurs la mise en place de comités stratégiques réguliers.

Vraiment gagnant-gagnant ? 

Ce partenariat n’entre pas dans le cadre du DNI, le nouveau programme de Google visant à assister et subventionner des médias en ligne en Europe. Mais pour le groupe américain – qui devrait co-commercialiser certaines offres publicitaires en ligne de Lagardère Active mais ne facturera pas son support en conseil et en accompagnement – l’objectif est de se rapprocher un peu plus des médias, de les convaincre d’utiliser davantage ses offres et ses outils, et de récupérer certaines données.

Pour Lagardère Active, l’objectif est de mieux développer, distribuer et monétiser ses offres numériques (Europe1.fr, ParisMatch.com, Elle.fr, LeGuide.com…), qui ont du mal à s’affirmer au sein d’un secteur médias en ligne de plus en plus concurrentiel. Selon nos informations, certains de ses sites (Europe1.fr notamment) rencontrent actuellement de grandes difficultés.

Toujours un fort contentieux avec Google

Selon Lagardère Active, ce partenariat n’aura pas d’incidence sur son implication au sein de l’OIP et les griefs exprimés contre Google. Le groupe est en effet l’un des moteurs (avec CCM Benchmark et Axel Springer) de la plainte de l’Open Internet Project déposée en mai 2014 auprès de la Commission européenne pour abus de position dominante de Google.

Denis Olivennes a appelé les représentants des autres groupes pour les rassurer.