« Constantinople » : trois régies quittent le projet de création d’une plateforme commune pour unifier les procédures d’achat d’espaces publicitaires

Selon nos informations, trois des régies publicitaires issues de la presse qui discutent depuis plusieurs mois de la mise en place d’une plateforme technologique unique pour harmoniser les procédés commerciaux et la réservation des espaces publicitaires papier et numériques avec les agences médias, ont quitté le projet. Il s’agit de FigaroMédias, Prisma Media Solutions et 366. Mais l’initiative reste d’actualité.

Les principales régies des éditeurs de presse discutaient ensemble, ces derniers mois, de l’opportunité de mettre en place une nouvelle plateforme technologique pour harmoniser les procédés commerciaux et la réservation des espaces publicitaires papier et numériques avec les agences médias. Piloté par Amaury Médias, un groupe de travail avait été mis en place et réunissait M Publicité, FigaroMédias, Lagardère Publicité, Amaury Médias, GMC Factory, Mondadori Publicité, Prisma Média Solutions, Roularta Express Services, ainsi que 366, la régie commune des titres de PQR. Satellinet, qui a révélé ce projet dans son édition du 27 avril (lire notre dossier complet dans Satellinet n°242), faisait également part des réticences de certaines des régies.

Des différences de stratégie

Après avoir étudié leur participation, FigaroMédias, Prisma Media Solutions et 366 ont finalement décliné la proposition de devenir actionnaires de la plateforme. Les deux premiers, des régies nationales, souhaitent développer leur propre projet chacun de leur côté, avec leurs propres outils et une stratégie programmatique individuelle, qui, estiment-elles, n’entrent pas dans ce projet collectif. « Le constat initial est bon, il faut fluidifier les processus avec les agences médias, mais la solution retenue, un outil tiers unique, n’est pas la bonne », estime un responsable de ces deux régies. FigaroMédias et Prisma Media Solutions ne seront donc pas actionnaires de la structure, mais ils pourraient devenir clients de la plateforme pour une partie de leurs inventaires. Pour 366, ce refus s’explique par la volonté de ses coactionnaires – les titres de PQR – d’investir dans des outils destinés à la publicité locale plutôt que nationale.

Approuvé par l’Udecam, le projet est toujours porté par les autres régies participantes, lesquelles sont déterminées à le mener à son terme. L’UDA et l’Udecam pourraient se prononcer prochainement en faveur d’un projet collectif.