Accueil > Médias & Audiovisuel > L'après-cookies > Data : Google serait le plus grand bénéficiaire du RGPD Data : Google serait le plus grand bénéficiaire du RGPD Une étude objective le sentiment exprimé par les éditeurs de contenus et le marché publicitaire : les nouvelles contraintes européennes autour des données ont favorisé le tracking publicitaire des grandes sociétés technologiques, particulièrement Google. Par Jean-Michel De Marchi. Publié le 15 octobre 2018 à 12h19 - Mis à jour le 15 octobre 2018 à 12h19 Ressources Pour le directeur général du Groupe Figaro CCM Benchmark, le constat est déjà fait : “Nous avons toujours expliqué à la Cnil que des contraintes générales supplémentaires autour des données et notamment celles liées au RGPD allaient affaiblir les médias traditionnels et renforcer la domination des plateformes, tout particulièrement Google. Nos pires craintes se sont réalisées : ce texte a déséquilibré un peu plus encore les rapports de force sur le marché”, a ainsi affirmé Marc Feuillée auprès de mind Media dans un entretien publié ce lundi 15 octobre (lire son interview complète). Cette position, partagée par l’essentiel de l’industrie des médias et de la publicité en ligne hors plateformes, repose-t-elle sur des éléments objectifs ? Oui, d’après une étude publiée le 10 octobre par la société Cliqz et sa filiale Ghostery, qui compare la quantité de traqueurs placées par différents acteurs un mois avant et un mois après l’introduction du RGPD le 25 mai 2018. Après 300 millions de pages examinées sur environ 500 000 sites web de l’Union européenne, l’étude indique que plus les sociétés plaçant des traqueurs de publicité sont petites, plus leurs traqueurs ont été désinstallés par les éditeurs de sites. Les sociétés technologiques situées après le 50e rang en taille ont vu leurs traqueurs désinstallés sur au moins 28 % des sites analysés. Facebook a subi une baisse d’un peu plus de 6 % seulement. En revanche, Google a augmenté légèrement son réseau de tracking (+ 1 % de sites). source : Cliqz et Ghostery via www.whotracks.me – octobre 2018 Cliqz évoque plusieurs explications : d’abord le fait que Google et les autres grandes entreprises de technologies publicitaires disposent d’importantes ressources en équipe et finances consacrées à leur mise en conformité. Ensuite que Google a peut-être utilisé sa position dominante pour inciter les éditeurs à réduire le nombre de traqueurs sur leurs sites et donc le nombre de fournisseurs de technologies publicitaires. Enfin, par prudence, les éditeurs de sites web ont peut-être cessé leurs relations avec les plus petits acteurs technologiques qui ont du mal à prouver leur conformité au RGPD. Cela n’indique pas si Google a tiré partie de cette situation en revenus publicitaires supplémentaires, mais l’évolution des parts de marché est en sa faveur. Jean-Michel De Marchi CookiesGoogleRéglementationRGPD Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Consentement au recueil des données personnelles : le marché français déjà dans la zone grise Le RGPD va-t-il assécher les inventaires de data ? 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