Accueil > Marques & Agences > Achat média > Digiteka recrute un directeur des opérations et veut redynamiser son activité Digiteka recrute un directeur des opérations et veut redynamiser son activité Thierry Hugot avait déjà remplacé Charles Ganem à la présidence fin janvier. La filiale des groupes Ouest-France et Rossel, à la fois fournisseur de player de vidéos éditoriales et régie vidéo publicitaire amorce une nouvelle étape. Par Jean-Michel De Marchi. Publié le 08 février 2019 à 18h18 - Mis à jour le 08 février 2019 à 18h18 Ressources Selon nos informations, la société Digiteka, filiale des groupes Ouest-France et Rossel, et fournisseur de player vidéo et régie vidéo publicitaire, vient de terminer la reconfiguration de son management. Nous annoncions le 23 janvier le départ de son fondateur Charles Ganem (sa fiche LinkedIn), un an après avoir cédé l’entreprise aux groupes Rossel et Ouest-France – l’opération avait été effectuée sur une valorisation de 4,2 millions d’euros nets des créances et dettes – et son remplacement à la présidence par Thierry Hugot (sa fiche LinkedIn), le directeur commercial et marketing du Groupe Rossel, qui est également président de la régie La Voix Médias et président de la régie 366. Rappelons que Fabrice Bazard, le directeur des activités numériques du groupe Ouest-France (sa fiche LinkedIn), avait déjà été nommé directeur général de la société après son acquisition début 2018. Pour étoffer le management opérationnel, les deux groupes viennent maintenant de recruter Benoit Cochet en tant que directeur des opérations (sa fiche LinkedIn). Il a notamment été senior sales director France et senior director programmatic solutions EMEA de Yahoo (fusionné ensuite dans Oath et désormais baptisé Verizon Media). De nouvelles priorités La mission de Benoît Cochet sera de poursuivre la relance de l’activité, dont les résultats se sont dégradés avec des pertes en 2016 et 2017. C’est l’exercice en France (environ 25 personnes), marché historique de Digiteka – et où sont également logés les coûts techniques, marketing et administratifs de l’ensemble du groupe – qui est s’avéré très difficile ces dernières années. Les comptes sociaux de 2017 de Digiteka mentionne un chiffre d’affaires net de 5,2 millions d’euros (5,3 millions d’euros en 2016), un résultat d’exploitation déficitaire de 3 millions d’euros (stable par rapport à 2016) et 2,7 millions d’euros de pertes (contre 2 millions d’euros en 2016). L’année 2018 a été marquée par une évolution de la stratégie, avec notamment une réorientation des efforts vers l’activité de fournisseur de player vidéo plutôt que sur celle de régie. “L’activité de régie publicitaire est récente pour Digiteka (elle a été lancée mi-2016 sur un format vidéo in-stream, ndlr) et le curseur a sans doute été un peu trop fort sur cette activité, au point que le marché nous a identifiés d’abord comme une régie vidéo. Nous allons réorienter nos efforts vers notre technologie de player vidéo”, nous indique Fabrice Bazard. L’autre évolution apportée en 2018 réside dans l’intégration des sites de Rossel-La Voix et de Ouest France, ses deux actionnaires, dans l’offre de Digiteka. Enfin, la fin des revenus minimums garantis aux éditeurs et l’usage des ventes directes, enclenchées par Charles Ganem dès 2016 et 2017, a produit ses pleins effets en 2017 et 2018. Ces deux axes seront poursuivis cette année (à l’échéance des derniers contrats MG). Ces évolutions semblent s’être concrétisées par une amélioration des résultats dès l’an passé, selon son directeur général, avec une hausse du chiffre d’affaires et une diminution des pertes, grâce à un bon dernier trimestre. Prouver à nouveau la plus-value Cette année, la société poursuivra la même stratégie et de nouveaux produits devraient être lancés. Cela passera par de nouveaux formats, mais aussi l’intégration du header bidding, pour mettre en compétition les acheteurs. Des tests sont effectués courant février et le déploiement devrait survenir très rapidement ensuite. Les dirigeants de Digiteka sont ambitieux : le retour à la rentabilité est envisagée dès la fin d’année 2019. Les intermédiaires publicitaires sont désormais très challengés par leurs partenaires et clients ; ils doivent prouver la plus-value apportée : un socle technologique ? Une optimisation des revenus ? Des formats publicitaires innovants et industrialisables ? L’accès à des annonceurs captifs ? Ce sera tout l’enjeu pour Digiteka en 2019, avec une question centrale : comment satisfaire à la fois les exigences de performance des éditeurs (plus de revenus) et celles des annonceurs (des campagnes visibles). L’équilibre est parfois difficile à trouver. À la fois fournisseur de player vidéo (la syndication de contenus en lien avec un article) et régie publicitaire vidéo, les solutions de Digiteka sont souvent placées par les éditeurs en pied d’article, pour ne pas être trop intrusives dans l’expérience lecteur. Problème : cela rend ses contenus moins visibles, alors que les marques mettent la visibilité parmi leurs premiers critères d’achat média. La société doit donc convaincre les éditeurs de remonter son dispositif plus haut sur leur page. Un emplacement souvent préempté par Teads. Là où Teads se positionne dans une optique publicitaire et livre des revenus aux éditeurs partenaires, Digiteka se présente comme une alternative éditoriale, en engageant et fidélisant les lecteurs. Jean-Michel De Marchi Player vidéoPublicité vidéo Besoin d’informations complémentaires ? 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