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Accueil > Marques & Agences > Relations avec les plateformes > Distribution de la presse : le PDG de Presstalis acte le divorce entre quotidiens et magazines et espère une nouvelle structure début juillet

Distribution de la presse : le PDG de Presstalis acte le divorce entre quotidiens et magazines et espère une nouvelle structure début juillet

Cédric Dugardin, nommé en février dernier PDG de Presstalis, a été auditionné mercredi 10 juin par la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Les éditeurs de presse les plus importants ont perdu jusqu'à quelques dizaines de millions d'euros avec la liquidation de la structure.

Par Jean-Michel De Marchi. Publié le 10 juin 2020 à 17h05 - Mis à jour le 10 juin 2020 à 17h05
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L’organe historique de la distribution des quotidiens nationaux et de la presse magazine, en crise ces deux dernières années, voit les éditeurs de quotidiens et une partie de ceux des magazines s’opposer violemment depuis deux ans sur la gestion et la mutualisation des coûts. La structure fait face à plusieurs difficultés : un marché de la vente de presse structurellement décroissant (de 8 à 10 % chaque année hors crise sanitaire), l’impact économique de la crise et du confinement, enfin et surtout l’absence d’accord entre éditeurs et leurs intérêts économiques divergents, principalement entre les quotidiens d’un côté et certains grands groupes de magazines de l’autre (notamment Prisma Media, Reworld Media, CMI France…), réunis au sein de deux coopératives distinctes au sein de Presstalis.

Dix versions d’accord ont été proposées par la direction de Presstalis aux éditeurs ces trois derniers mois pour trouver un compromis et sauver la structure, a indiqué mercredi 10 juin Cédric Dugardin, PDG de Presstalis, devant la Commission des affaires cultures de l’Assemblée nationale (voir l’audition en vidéo), mais aucun n’a fait consensus.

“Des grands groupes de presse magazine ont joué la politique du pire” 

L’impasse tient “aux différences d’appréciation des besoins de distribution, tant par les magazines que les quotidiens, et à la défiance entre eux, et même au sein de chaque coopérative, a-t-il observé. De plus nous avons assisté, pour la première fois dans l’histoire de Presstalis, à la volonté de certains de s’extraire de toute solidarité de filière. Des éditeurs, dont certains ont pourtant été administrateurs de Presstalis pendant de très longues années, ont même soutenu un plan de notre concurrent, alors même que ce plan était rejeté tant par les quotidiens que par le corps social car il proposait la disparition pure et simple de Presstalis.”

La situation financière de Presstalis est telle et les désaccords si profonds que l’intervention de l’Etat, y compris financière avec plusieurs dizaines de millions d’euros injectés sous différentes formes ces derniers mois, n’ont pas suffi. Le 15 mai, la société a été placée en redressement judiciaire avec poursuite d’activité par le tribunal de commerce de Paris et ses filiales en régions ont été liquidées. Elle débouche sur 645 départs parmi les 917 salariés.

Au moins 118 millions d’euros de créances – pour ce qui est des dernières en cours – ne seront pas distribuées aux éditeurs.

“Le vrai problème de Presstalis, c’est la trésorerie, qui nous a amené à enregistrer la déclaration de cessation de paiement et qui nous empêche de payer les dettes aux éditeurs (…). Je l’ai dit et j’assume mes propos : certains éditeurs, des grands groupes de presse magazine, ont joué la politique du pire en faisant en sorte de conduire Presstalis à la liquidation pour pousser l’Etat à prendre en charge les conséquences de la situation. Ce qu’il n’a logiquement pas fait”, a indiqué Cédric Dugardin devant la commission.

Décision judiciaire imminente pour la reprise de l’activité

Le tribunal de commerce de Paris va se prononcer dans les prochains jours sur les offres de reprise de Presstalis, avec un lancement de la nouvelle structure prévue “au plus tard début juillet”. L’offre de reprise de la Coopérative des quotidiens (lesquels pèsent 27 % du capital de Presstalis), représentée par Louis Dreyfus (Le Monde) prévoit la création d’une nouvelle messagerie qui conservera l’exclusivité de la distribution des quotidiens et restera ouverte aux magazines. Les groupes Bayard, Bauer, le Canard Enchaîné et Lagardère News ont indiqué vouloir rejoindre la nouvelle messagerie.  

La volonté affichée est de l’adosser dans un second temps à un groupe de logistique, comme Geodis ou La Poste.

Le nouveau Presstalis sera allégé du passif. Les fonds propres négatifs vont disparaître dans la liquidation de l’ancienne société. “La nouvelle structure va démarrer avec un nouveau bilan remis à zéro et une trésorerie positive grâce aux apports de l’Etat encore une fois. (…) La nouvelle structure sera plus agile, apurée des dettes et plus transparente pour les éditeurs et les pouvoirs publics”, a assuré Cédric Dugardin. Les statuts de la nouvelle messagerie prévoient l’introduction d’un mécanisme de sécurisation des créances des éditeurs, inexistante jusque-là, et une enveloppe de 38 millions d’euros pour le PSE en plus des aides de l’AGS. 

En attendant une nouvelle structure, des mandats de distribution temporaires ont été confiés à des distributeurs locaux à partir du 20 mai, de sorte que 90 % des points de vente soient alimentés de façon normale ou quasi normale, selon le PDG de Presstalis, excepté quelques zones où des mouvements sociaux ont cours, notamment Marseille (qui dessert aussi la Corse) et Toulon.

Des intérêts opposés entre magazines et éditeurs ?

La sortie de crise de la filière distribution se fait dans la douleur après de nombreuses années de tension et de mauvaise gestion dont éditeurs de magazines et de quotidiens sont responsables – étant à la fois actionnaires et clients de Presstalis. Les difficultés financières et économiques de la presse, de plus en plus critiques, ont accentué ces tensions.

Avec en toile de fond des intérêts de plus en plus divergents et opposés entre éditeurs concernant le mécanisme financier de la distribution. Il repose sur des conditions de gestion et de livraison différents, des flux chauds et des flux froids, a rappelé Cédric Dugardin. Les flux chauds concernent les quotidiens et les hebdomadaires d’information et de politique générale, qui doivent être distribués en “juste à temps” (à flux tendus). De l’autre côté, la plus grande partie des mensuels, bimestriels et trimestriels, et des hebdomadaires et de la presse ludique qui sont en flux froids et n’ont pas besoin de cette distribution qui est coûteuse et très contraignante.

Ces éditeurs de presse magazine se voient appliquer des cours supplémentaires par les quotidiens.  Avec la crise de la presse papier, de nombreux éditeurs parmi eux ne veulent plus payer ce surcoût, né de la mutualisation mise en place à l’Après-Guerre. D’où le divorce.

“A terme, on se dirigera probablement vers des systèmes de distribution différents, a conclu Cédric Dugardin. On peut imaginer une presse quotidienne et une presse IPG distribuées en juste à temps, couplées à des titres de presse régionale. On peut imaginer aussi des systèmes de distribution direct par les éditeurs. Il y a beaucoup de schémas à repenser car les deux modes historiques de diffusion sont de plus en plus irréconciliables : chacun veut payer le juste coût de sa prestation et ne veut plus entendre parler de coût de mutualisation et de solidarité de filière.”

Jean-Michel De Marchi
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