Accueil > Médias & Audiovisuel > Transformation & Innovations > Fred & Farid : quel bilan dresser pour son fonds d’investissement digital ? Fred & Farid : quel bilan dresser pour son fonds d’investissement digital ? Par . Publié le 01 octobre 2015 à 19h11 - Mis à jour le 01 octobre 2015 à 19h11 Ressources Créée en 2013, Fred & Farid Digital Investment Fund (FFDIF), la structure d’investissement de l’agence Fred & Farid, atteint sa vitesse de croisière. Premier bilan. Pour développer leur innovation et en faire bénéficier leurs clients, les agences s’efforcent de renforcer leurs liens avec les start-up. En 2013, l’agence Fred & Farid (450 collaborateurs, dont 150 à Shanghai, et 60 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014), lançait une initiative originale : un fonds d’investissement pour les jeunes entreprises du digital. Le Fred & Farid Digital Investment Fund (FFDIF) « est conçu comme une passerelle entre notre portefeuille de marques – de grands groupes qui cherchent des relais d’innovation – et un portefeuille de start-up, agiles et disruptives », explique Geoffroy Rosset, son directeur. 13 start-up en portefeuille Ces dernières années, le fonds d’amorçage a investi dans 13 sociétés – dont Melty, le groupe média d’Alexandre Malsch – à raison de 5 à 8 investissements par an, avec des montants compris entre 25 000 et 150 000 euros. A celles-ci s’ajoutent une quinzaine d’autres jeunes sociétés, via ses participations dans les fonds spécialisés 5M Ventures – media for equity – et Fashion Capital Partners – fashion tech. Au-delà de l’investissement en numéraire, Fred & Farid peut les accompagner par du mentoring, de l’hébergement et du conseil. Car si le fonds est géré de manière opérationnelle par seulement deux personnes, le recours au personnel de l’agence est systématique pour accompagner les start-up dans toutes leurs démarches. « Nous sommes des chefs d’orchestre, les experts métiers nous aident à sélectionner les projets, le département juridique dans le process de négociation, le cabinet d’avocats de l’agence pour les aspects juridiques… », précise Geoffroy Rosset. Synergies et « advertising for equity » Pour aider ces start-up à grandir, de nombreux formes de synergies peuvent être trouvées. L’agence peut parfois les aider à construire leurs produits, à l’instar de Little Big Data, « car son outil de segmentation des clients grâce aux data est destiné à des créatifs et des planneurs stratégiques, des profils que nous avons en interne », explique Geoffroy Rosset. Quant au média pour les 12-35 ans Melty, Fred & Farid l’a intégré dans ses plans médias lorsque les campagnes ciblaient un public jeune. L’agence indépendante a aussi parfois recours à « l’advertising for equity », en convertissant des prestations de créativité digitale – refonte d’une identité visuelle, création d’une plateforme de marque, d’une application ou d’un site web – contre une partie du capital de la start-up. En pratique, le prix du package de services est négocié avec elle et échangé par l’équivalent en capital. Ce fut récemment le cas de l’application de météo collaborative Wezzoo, de celle de sondage GOV, et de Markelys. Généralement, nous équilibrons cet « advertising for equity » avec ce que nous avons investi dans la start-up », précise Geoffroy Rosset. Panel de cibles resserré Depuis ses débuts, la stratégie du FFDIF a évolué. Le panel de start-up suivies, en particulier, s’est resserré, en mettant davantage l’accent sur le BtoB que sur le BtoC. « Notre valeur ajoutée ne peut pas être uniquement dans la promesse de viralisation », explique Geoffroy Rosset. Du coup, pour limiter les risques, la structure vise désormais en priorité des sociétés qui développent des solutions technologiques que Fred & Farid pourra rapidement proposer à ses clients, à l’instar d’Early Birds avec son algorithme de marketing prédictif. « Nous voulons continuer à progresser dans notre capacité à faire se rencontrer la bonne start-up avec le bon client pour faire progresser leur chiffre d’affaires. C’est là que résident les principaux gains d’efficacité », considère Geoffroy Rosset. L’agence tire un premier bilan positif : « Cela nous a permis de rester au contact de l’innovation, d’insuffler un esprit start-up en interne, et de proposer de nouveaux services aux marques que nous accompagnons », explique Geoffroy Rosset. Les start-up peuvent ainsi rêver de travailler avec Air France, Audi, Garnier ou encore La Redoute. C’est ainsi que Babbler, une solution pour digitaliser les relations presse, a trouvé en Carambar l’un de ses premiers clients. Quelques autres sont au stade du test. En apprenant les enjeux de communication des startups, le groupe a aussi pu développer une offre dédiée à cette cible, au sein de son agence Kids Love Jetlag. FinancementFonds d'investissement Besoin d’informations complémentaires ? 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