Google DNI finance 11 nouveaux projets français

Dans cette nouvelle session, plus de 21 millions d’euros ont été alloués à 107 projets issus de 27 pays européens. Depuis février 2016, DNI a donc distribué plus de 73 millions d’euros aux éditeurs européens pour financer 359 projets, sur les 150 millions d’euros de dotation totale (la présentation des deux premières sessions est consultable ici et ici). Google a aussi profité de l’occasion pour publier le rapport annuel de la première année d’activité du fonds (à lire ici). Le dépôt des candidatures pour la quatrième session sera possible début septembre, pour une période d’un mois.

En France, plutôt des petits projets

Les 11 projets français retenus ici (la liste complète ici) recevront 1,5 million d’euros au total (contre 2 millions en novembre), pour une allocation moyenne de 143 000 euros euros par projet (347 000 en février). C’est moins que l’Allemagne (3,7 millions d’euros pour 15 projets), l’Italie (2,8 millions d’euros pour 7 projets), le Royaume-Uni (2,5 millions d’euros pour 12 projets) et l’Espagne (2 millions d’euros pour 7 projets). Un seul projet français entre dans la catégorie “projets d’envergure”, financé à 70 % avec un budget plafonné à un million d’euros : AFPData, porté par l’Agence France Presse, visera à produire des contenus de data-journalisme qui seront rendus disponibles à d’autres rédactions via une API dédiée. 

DNI a aussi alloué des fonds à trois “projets intermédiaires”, qui peuvent bénéficier d’un soutien à hauteur de 70 % et ne doivent pas dépasser 300 000 euros de budget. C’est notamment le cas de NextInteractive (Altice Media Group), 20 Minutes (développement de communautés en ligne) et Le Figaro (outil de speech to text).

Enfin, sept projets français vont recevoir des fonds pour des “projets prototypes”, qui ne nécessitent pas plus de 50 000 euros de financement : Groupe La Dépêche du Midi (chatbot), Wedodata (réalité augmentée), PlayPlay (édition de vidéos), le laboratoire Limsi du CNRS (machine learning appliqué au data journalisme), Frontline Media (l’éditeur de mind Media), la start-up Poool (paywall compatible avec AMP), et CosaVostra (technologie de speech-to-text appliquée aux podcasts).

Prime aux projets collaboratifs

Au cours de cette troisième cession, où il a étudié 988 projets, Google a noté un intérêt particulier des candidats pour le fact-ckecking (29 % de candidatures dans ce domaine de plus que pendant les précédents tours), l’intelligence artificielle (plus 23 %), le journalisme d’investigation (plus 20 %), et les approches immersives, via la réalité virtuelle et augmentée (plus 20 %). Comme le groupe américain l’avait annoncé il y a quelques, une prime a été donnée aux projets qui incluaient une collaboration entre entreprises ou entre pays, puisque 47 % des projets sélectionnés lors de cette session incluent cette dimension.

Aymeric Marolleau