Google va interdire les publicités “pièges à clic” sur son réseau publicitaire

Google a annoncé lundi 11 juin une mise à jour du règlement de sa régie Google Ads, prévue le 15 juillet 2020, concernant sa section sur les déclarations publicitaires trompeuses.  Le groupe y inclura une nouvelle règle relative aux annonces publicitaires “de type piège à clics”, selon son expression. Seront interdites au sein de son réseau publicitaire les annonces utilisant “du texte ou des images à sensation dans le but de générer du trafic (…), mentionnant des événements tragiques de la vie ou suscitant des émotions fortes négatives pour inciter l’utilisateur à passer immédiatement à l’action.”

Google donne des exemples : les annonces prétendant révéler des secrets, des scandales ou d’autres informations à sensation sur le produit ou le service dont elles font la promotion (…), les messages de type “Cliquez ici pour le découvrir”, “Vous ne croirez jamais ce qui s’est passé” ou des expressions synonymes/similaires incitant l’utilisateur à cliquer sur l’annonce pour comprendre son contexte global”, ou encore celles “pour provoquer de la peur, de la culpabilité ou d’autres émotions fortes négatives chez l’utilisateur et l’inciter à passer immédiatement à l’action.

Google est souvent accusé par le marché d’être laxiste sur la qualité des publicités diffusées au sein de son réseau, très utilisé autant par les éditeurs de presse que par les petits sites de long tail. Si son annonce est réellement mise en pratique, elle pourrait améliorer la qualité publicitaire.

Ces critiques sur le contenu des annonces en ligne visent particulièrement certains mécanismes d’arbitrage publicitaire, utilisés par les sociétés de liens sponsorisés comme Taboola et Outbrain (notre outil Ads.txt pour observer leurs relations éditeurs-prestataires). Certaines publicités affichées sur des sites de long tail (pilule miracle ou minceur, iPhone à un euro…) ont parfois eu ces dernières années une qualité douteuse. Le modèle économique – achat de l’emplacement publicitaire à l’éditeur au CMP avec parfois des minimums garantis puis revente aux marques au CPC – peut pousser à dégrader la qualité de l’annonce pour multiplier les clics (lire notre enquête sur l’appel d’offre Outbrain-Altice).