Google va restreindre l’usage des cookies tiers dans Chrome

Google a confirmé cette semaine sa volonté de mieux protéger les données de ses utilisateurs. Dans un premier temps, il a annoncé mercredi 1er mai permettre aux utilisateurs de ses applications (notamment Google Maps) de supprimer leurs données de géolocalisation. À l’occasion de sa conférence I/O mercredi 7 mai, la plateforme a ensuite confirmé vouloir limiter l’usage des cookies tiers, qui servent à la personnalisation des contenus et de la publicité, au sein de son navigateur Chrome.

Son approche est toutefois bien moins restrictive que celles d’Apple et Mozilla. “Supprimer tous les cookies conduit à vous déconnecter de tous les sites et supprimer vos préférences. Les solutions les plus radicales peuvent donc dégrader significativement l’expérience de navigation”, explique Ben Galbraith, directeur du management de produits de Chrome, dans un post de blog. 

Comment Google s’y prend-il ?

Dans les deux cas, à la différence d’Apple – qui avec ITP réduit directement la durée de validité des cookies tiers et first party dans Safari – Google marque sa volonté de réguler l’accès aux cookies en donnant le choix à ses utilisateurs. Pour permettre à son navigateur de faire le tri entre cookies first party et cookies tiers, Google veut d’abord s’appuyer sur les développeurs, en leur demandant de préciser la portée de leurs cookies, via le dispositif SameSite (les précisions techniques ici). À terme, les internautes pourront donc sélectionner le type de cookies qu’ils tolèrent, et ceux qu’ils rejettent.

Face aux contraintes croissantes qui portent sur les cookies, certains acteurs optent pour le fingerprinting, un ensemble de techniques, difficilement détectables, qui examinent ce qui rend le navigateur d’un utilisateur unique. Google a également annoncé vouloir s’attaquer à ces techniques, sans préciser comment.