Instant Articles : Le Monde, Le Figaro et Libération n’utiliseront pas l’offre de Facebook dans l’immédiat

Selon nos informations, Facebook communiquera cette semaine une première liste de médias partenaires français pour son nouveau format Instant Articles, disponible sur l’application pour iPhone de Facebook, qui permet un chargement plus rapide des contenus des éditeurs et une meilleure ergonomie.

Dans le sillage du Parisien, présent depuis mardi 10 novembre (lire en page 7), 20 Minutes peaufine les derniers détails techniques de son arrivée. C’est Michaël Fromentoux, responsable des développements numériques du quotidien gratuit, qui mène les discussions avec Facebook. 

Mais l’offre n’est pas réservée qu’aux “grands” sites de presse. Les pure players et les médias audiovisuels y auront accès. Au moins un site d’info-divertissement (l’un des sites du groupe Cerise ? Buzzfeed France ? Topito ?) devrait aussi être de la partie. LesEchos.fr sera également présent, mais un peu plus tard, début 2016. Un grand média féminin (Elle, puisque Lagardère Active veut s’ouvrir davantage aux GAFA ?) devrait également utiliser rapidement ce nouveau format.

Des hésitations et des refus

De son côté, L’Express réfléchit et hésite encore à suivre cette opportunité. Le dispositif laisse en effet sceptique certains éditeurs. Selon nos informations, ni Le Monde, ni Le Figaro, ni Libération, ne travaillent sur le sujet pour l’instant. Ces éditeurs préfèrent dans l’immédiat garder leurs contenus, leurs audiences au sein de leurs propres plateformes (et la data liée). Ce qui n’exclut évidemment pas de changer de position dans quelques mois si les expériences de leurs concurrents s’avèrent très concluantes.

Comment comptabiliser cette nouvelle audience ?

L’un des sujets épineux, la mesure d’audience, semble en passe d’être réglé. Les contenus étant accessibles dans leur intégralité sur l’application de Facebook, sans passer par les sites médias, des discussions entre les éditeurs, Facebook et Médiamétrie ont lieu pour déterminer à qui attribuer ces nouvelles audiences mobiles : l’éditeur à qui appartient les contenus ? Ou Facebook qui les héberge ? Ce pourrait être les deux à la fois, comme aux Etats-Unis, mais les discussions continuent. Un comité Audiences devrait se tenir à Médiamétrie dans quelques jours pour trancher.