La nouvelle Freebox va inclure les vidéos de Netflix et la presse en ligne de LeKiosk

Free (Iliad) a présenté mardi 4 décembre sa nouvelle box, “Delta”, qui sera commercialisée ces prochains jours. L’objectif est de regagner des clients après des pertes sèches depuis janvier et d’augmenter le panier moyen abonné, qui baisse depuis la guerre des promotions qui a lieu depuis un an entre opérateurs.

Free mise donc sur une box “tout en un” haut de gamme. Sa Freebox Delta incluera un accès à LeKiosk, kiosque en ligne français qui propose près de 1 000 titres de presse, et la vidéo est étoffée. Notamment avec l’offre de base de Netflix, celle visionnable sur un seul écran et dont le tarif est habituellement de 8 euros. Les deux offres plus qualitiatives du groupe américain sont également accessibles via la box pour 3 ou 6 euros supplémentaires.

L’offre TV by Canal (Eurosport, Disney, June, National Geographic…), déjà présente dans les freebox, est maintenue. Avec les 280 chaînes de Freebox TV, ce sont donc près de 600 chaînes TV qui sont disponibles, et 100 en replay, soit 50 000 heures de vidéo accessibles. Surtout, une nouvelle interface plus éditorialisée est mise en place, à la manière de Molotov, avec une qualité d’image en 4K et 4K HD.

Avec Alexa d’Amazon

La box Delta sera pilotable par la voix, via l’intégration de l’assistant vocal Alexa d’Amazon. Un deuxième objet, le “player Free Devialet”, est automatiquement associé à cette box : il s’agit d’une enceinte audio de haute qualité, “équivalent d’un home cinéma 5.1”. Le groupe promet également un débit wifi et 4G beaucoup plus rapide que ce que propose le marché actuellement (la présentation complète de Delta par Free ici).

Cette nouvelle box est commercialisée à 49,90 euros par mois sans engagement, auxquels il faut ajouter l’achat obligatoire du player Free Devialet pour 10 euros par mois pendant 48 mois, ou 480 euros en une fois. 

La bataille autour de la vidéo continue :

Free s’associe avec l’adversaire le plus retoutable des chaînes TV, Netflix.

Une deuxième box, “Freebox One”, est proposée à 29,90 euros pendant un an (puis 39,90 euros) pour les 100 000 premiers abonnés, sans l’enceinte, sans TV by Canal et sans LeKiosk, avec un débit un peu moins rapide et quelques fonctionnalités et services en moins, mais proposant toujours un accès gratuit à Netflix (sa présentation complète par Free ici). 

Des nouveaux contenus facturés

L’intégration de ces offres de contenus au sein de son abonnement télécom relève en fait ici davantage d’une communication marketing que d’une gratuité totale : Netflix, TV by Canal et Lekiosk ne sont pas véritablement “offerts” par Free aux abonnés à sa box Delta : leur coût est négocié et pris en charge par Free, puis répercuté dans ses deux nouvelles offres d’abonnement, qui devient entre 20 % et 100 % plus chères que les offres que le groupe propose actuellement – lesquelles vont perdurer. 

Les marchés financiers ont accueilli favorablement la présentation de cette nouvelle box : l’action Iliad a clôturé en hausse de 3,1 % à la bourse, au soir de sa présentation mardi 4 décembre, après avoir atteint + 5,3 % vers en milieu de journée. Le lendemain, mercredi 5 décembre, le cours de l’action est resté quasi-stable, à + 0,2 %.

Les quatre opérateurs sont donc désormais tous engagés dans une concurrence autour de la qualité des réseaux, des contenus intégrés et des tarifs. A noter : l’accent mis par Free et les autres opérateurs sur les contenus vidéo est de plus en plus important. De quoi concurrencer un peu plus les chaînes TV. D’autant que Free s’associe ici avec leur adversaire le plus retoutable, Netflix.

Les résultats de Free au premier trimestre 2019 (gain ou non d’abonnés sur le fixe et niveau du panier moyen, dit ARPU) seront observés avec attention.