L’APIG va créer une charte sur les pratiques de traçabilité de l’information

L’Alliance de la Presse d’Information Générale (APIG), syndicat qui réunit l’essentiel des éditeurs de quotidiens nationaux et régionaux et ceux de PHR (Le Monde, Le Figaro, Ouest-France, EBRA, etc.) publiera dans les prochaines semaines une charte professionnelle sur la traçabilité de l’information pour clarifier et homogénéiser les bonnes pratiques éthiques et déontologiques sur papier et numérique. 

Selon une série de tweets d’une journaliste du Télégramme – qui est signataire -, le texte insiste sur la nécessité de sourcer explicitement et haut dans l’article le média à l’origine de l’information exclusive qui a été reprise, de renvoyer sur le support numérique par un lien hypertexte vers l’article à l’origine de l’information, ainsi que de fournir à l’APIG un email de contact dans chaque rédaction pour faire ajouter la source et/ou le lien manquant.

La charte prévoit aussi la promotion de ces pratiques au sein des rédactions et d’accepter que l’APIG fasse remonter les cas répétés de mauvaises pratiques.   

Organiser la concurrence et défendre les marques de presse 

Ces différents points nous ont été confirmés par Xavier Antoyé, rédacteur en chef du groupe Le Progrès (sa fiche LinkedIn) et président de la commission de l’information au sein de l’Alliance, qui rassemble des rédacteurs en chef et au sein de laquelle cette charte est élaborée. Le coordinateur de cette charte est Cyril Petit, rédacteur en chef au JDD (sa fiche LinkedIn).

Cette commission, installée il y a un an, est l’une des réponses apportées par les éditeurs pour une meilleure traçabilité de l’information, la lutte contre les “infox” et pour l’éducation aux médias.

Via des normes communes, cette charte, validée par les éditeurs et en cours de signature par les différents titres de l’Alliance, est une manière d’organiser la concurrence entre médias et d’harmoniser les pratiques sur la provenance des informations, pour in fine mieux valoriser les contenus produits par les marques de presse et retisser de la confiance avec les lecteurs, particulièrement sur le numérique.

Dans un deuxième temps, cette charte sera présentée aux autres organes représentatifs de la presse en France.