Le ministère de la Culture veut conditionner les aides à la presse à l’emploi de journalistes professionnels

Le ministère de la Culture a annoncé jeudi 24 décembre avoir confié une mission de réflexion portant sur les conditions d’accès aux aides à la presse à Laurence Franceschini, conseillère d’État et par ailleurs présidente de la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP). Cette instance ouvre l’accès au régime économique de la presse aux titres qui répondent à des critères tels qu’un “apport éditorial significatif” ou la limitation de la présence de publicités aux deux tiers du contenu. Dans le viseur du ministère, l’absence d’obligation aujourd’hui quant à l’emploi de journalistes professionnels par les rédactions de ces titres de presse, hormis pour les services de presse en ligne d’information politique et générale, qui doivent en compter au moins un. Le rapport est attendu pour mars.

À retenir. Le communiqué semble cibler, sans le citer, le cas du groupe Mondadori France et en particulier de son titre Science & Vie, suite à son rachat en juillet 2019 par Reworld Media, qui a abouti au départ d’un grand nombre de journalistes remplacés par des “chargés de contenu”. En 2020, les aides à la presse ont représenté 840 millions d’euros dans leur forme classique, auxquels il faut ajouter 483 millions d’aides accordées dans le contexte de crise sanitaire et économique pour les deux prochaines années.