Accueil > Médias & Audiovisuel > Transformation & Innovations > Le Parisien réorganise sa direction du numérique en séparant ses activités gratuites et ses activités payantes Le Parisien réorganise sa direction du numérique en séparant ses activités gratuites et ses activités payantes Par . Publié le 09 mars 2015 à 6h22 - Mis à jour le 09 mars 2015 à 6h22 Ressources Confronté, comme la plupart des autres médias, au défi de faire progresser ses revenus numériques payants, le quotidien est le premier grand média français à créer deux directions numériques distinctes. Une nouvelle offre payante sur mobile va également être proposée. Le Parisien vient de mettre en place, il y a quelques jours, une nouvelle organisation de ses activités numériques, marquée par une originalité : le groupe met en place deux directions numériques. Eric Leclerc, qui dirigeait jusque-là l’ensemble du numérique, va se concentrer sur le développement des contenus numériques gratuits du Parisien, du Parisien TV et de la Parisienne.com, en tant que Directeur des activités numériques d’audience. En parallèle, une direction des activités numériques payantes et de la relation client (CRM) est mise en place. Elle est dirigée par Julie Costes, en qualité de Directrice. Celle-ci était jusqu’à présent directrice marketing. « Cette distinction doit nous permettre de mieux répondre à des préoccupations et des logiques que nous estimons très différentes : les audiences et le gratuit d’un côté, les abonnés et le payant de l’autre », selon Julie Costes, interrogée par Satellinet. Les activités numériques payantes vont être étoffées Logiquement, la direction qui rassemble les activités numériques gratuites, composées d’environ 45 personnes (dont près de 30 au desk web) regroupe les expertises de l’audience (SEO, community management, expertise mobile, chefs de projets), tandis que la nouvelle direction activités numériques payantes est, elle, composée de neuf personnes : le pôle vente et gestion des abonnés en ligne et acquisition est en train d’être renforcé avec le recrutement d’un chef de produit digital payant et d’un profil e-commerce. Le marketing est rattaché à cette direction et un CRM manager multicanal, déjà en poste, sera prochainement renforcé par un profil spécialisé en e-CRM. A ce titre, le club Le Parisien (deux personnes), programme qui rassemble les abonnés papier, va être transformé en club de marque Le Parisien, élargi donc aux abonnés numériques. Les activités numériques payantes passeront de neuf à onze personnes dès les prochaines semaines. Le journal revendiquait entre 6 000 et 7 000 abonnés purs numériques en octobre dernier (l’abonnement classique est à 13 euros par mois). L’objectif est d’atteindre 10 000 abonnés « rapidement », puis à 50 000 d’ici 2020. Les offres numériques payantes du Parisien représentent aujourd’hui 10 % de ses revenus numériques. Lancement d’une application mobile avec un paywall Le Parisien compte également développer les offres payantes sur mobile. Dès mercredi 11 mars, une nouvelle application pour smartphones et tablettes, développée par ID.apps et baptisée « Le Parisien Ma Ville », proposera l’actualité locale et des services de proximité en Ile-de-France et dans l’Oise. Cette nouvelle offre s’appuiera sur les 130 journalistes départementaux du Parisien, qui publieront en webfirst. Fin février, après des discussions tendues, la direction a en effet conclu un accord en ce sens avec les organisations syndicales. La direction annonce 200 articles ou contenus disponibles chaque jour. C’est le metered paywall qui sera appliqué sur cette application : 5 articles seront gratuits chaque semaine, avant un abonnement à 2.99 euros par mois. Ces modalités pourraient être ajustées en fonction des résultats ces prochains mois. Cette mise en place à grande échelle succède à une expérience sur ses éditions locales, lancée en juin pendant six mois et jugée concluante : quelques centaines d’utilisateurs s’y étaient abonnés durant cette période, ce qui représentait environ 26 % des utilisateurs réguliers. Le metered paywall était lors plus souple, avec 3 articles gratuits chaque jour (lire les résultats détaillés de cette expérience dans Satellinet n°214). L’application contiendra également des publicités. Au sein de la régie du groupe, Amaury Medias (230 personnes), Christophe Persehaye vient d’ailleurs d’être nommé directeur de la publicité locale de la marque Le Parisien, sous la responsabilité de Laurent Bietho, directeur commercial de la publicité locale pour le groupe. Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Donat Vidal Revel quitte Les Echos pour Le Parisien essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? 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