Les accords passés entre Facebook et certains éditeurs français pour produire des lives

Comme mind le révélait lundi 14 novembre, Facebook France noue actuellement des accords financiers avec les marques médias françaises les plus importantes pour les inciter à produire des vidéos en direct sur son dispositif Facebook Live.

Dans ces accords conclus pour six mois environ, Facebook fait évoluer son modèle : il ne promet pas une hypothétique monétisation publicitaire aux éditeurs, mais gère et conserve la commercialisation des vidéos et va directement rémunérer certains éditeurs (les groupes Le Figaro, Prisma Media, Le Monde et L’Equipe sont évoqués dans un premier temps). Il met aussi à disposition son player vidéo et des moyens logistiques. Il s’agit de montants de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’euros au minimum. En contrepartie, les éditeurs s’engagent à publier un certain volume de vidéos en direct (négocié en nombre de minutes).

C’est donc plusieurs millions d’euros que Facebook va verser au total aux éditeurs français, selon le procédé appliqué aux Etats-Unis depuis mars.

En assurant aux éditeurs une rémunération fixe et préalable, Facebook a-t-il plus de chances de convaincre les éditeurs, qui se disent en majorité déçus de la monétisation et des data fournies dans le cadre de Instant Articles ? Il semble que oui, même si certains médias s’interrogent sur le risque de cannibaliser leurs vidéos propriétaires et sur “l’après”, c’est-à-dire quand l’accord sera arrivé à son terme.