Les chiffres faussés de Facebook sont-ils à l’origine du pivot vidéo raté de certains médias ?

Le mécontentement des annonceurs, et la nouvelle plainte déposée mardi 16 octobre par certains d’entre eux (lire sur notre site), n’est pas la seule conséquences des erreurs de Facebook dans la mesure de la consommation des vidéos sur sa plateforme, qui aurait été surévaluée de 150 à 900 %. The Atlantic s’interroge jeudi 18 octobre sur leur responsabilité indirecte quant aux plus de 350 licenciements au sein des médias américains entre 2016 et 2018. Face à l’augmentation de l’audience vidéo sur Facebook depuis 2014, puis au lancement de produits dédiés comme Live et Watch, certains éditeurs ont en effet massivement investi ce format, parfois pour faire pivoter leurs contenus traditionnels vers la vidéo sociale.

Confrontés à la moindre audience de leurs contenus et avant tout à l’absence d’une monétisation suffisante, ces derniers ont été contraints de faire marche arrière, à l’instar de Vox Media et CNN Digital qui ont chacun supprimé en début d’année 2018 une cinquantaine de postes dédiés à la vidéo. Un article du Wall Street Journal nuance néanmoins cette relation de cause à effet, Facebook n’étant pas l’unique support de la vidéo en ligne.