Les contenus insolites et buzz de L’Equipe.fr lui offrent une nouveau public

Lancée en ligne en mars, la rubrique #WTF de L’Equipe lui a permis d’augmenter ses audiences et diversifier ses lecteurs. A contrario, l’expérience sur l’application YO n’a pas été concluante. Mais Snapchat est prometteur.

#WTF (« What the Fuck »), rubrique mise en ligne en test en mars sur L’Equipe.fr et qui regroupe des contenus insolites qui « buzzent » (vidéos, photos, infos), sera conservée. « Un article de WTF totalise 100 à 200 000 vues en moyenne et, sur certains articles dont on a étudié l’audience, nous avons observé que 50 % des lecteurs n’étaient pas venus récemment sur nos supports : il s’agit donc d’une nouvelle audience pour le site », explique Emmanuel Alix, directeur du marketing et des projets digitaux de L’Equipe.

La rubrique #WTF comprend des couleurs vive, essentiellement le jaune, et reprend comme mots-clés les codes de langage du jeune public : LOL, OMG, OKLM… Un journaliste de la rédaction web est dédié à cette rubrique, épaulé par les community managers du groupe : chaque jour, quatre à cinq nouveaux contenus sont postés.

Une cible : les réseaux sociaux

Les lecteurs de la rubrique #WTF viennent en effet majoritairement des réseaux sociaux. « Le mois dernier, nous avons comptabilisé 15 millions de clics venus de Facebook sur l’Equipe.fr, la moyenne mensuelle en 2014 était plutôt autour de 10 millions. C’est ce type de contenus qui nous apportent cette audience », estime Emmanuel Alix. En termes de revenus publicitaires, #WTF enrichit l’inventaire publicitaire et des contenus sponsorisés sont proposés. Lors de l’Euro de Basket, la « stat cool », une section de la rubrique #WTF, a ainsi été sponsorisée par Head & Shoulders.

L’Equipe abandonne l’application « Yo »

En février dernier, l’Equipe était le premier éditeur français à utiliser l’application Yo, qui permet d’envoyer des liens, des images et des articles sous formes de push. L’application d’origine israëlienne promettait alors aux médias une grande simplicité d’utilisation et une plus grande viralité de leurs contenus sur les réseaux sociaux. L’Equipe avait décidé d’y pousser ses contenus « cools, ludiques et qui font du buzz » pour « faire un test ». Son bilan ? « Mauvais », selon Emmanuel Alix. « Nous continuons à pousser quelques contenus, mais on a du mal à en voir les bénéfices », ajoute-t-il.

Il est en revanche très satisfait de Snapchat, sur lequel L’Equipe possède un compte depuis janvier : le quotidien sportif totalise 40 000 abonnés et 75 % de vues par snap envoyé. « Ca n’apporte pas de trafic mais nous touchons une cible différente », explique le directeur du marketing digital.