Les Jours, nouveau média en ligne créé par des anciens de Libération, sera mis en ligne au second semestre

Ce nouveau pure player, à la recherche d’investisseurs, sera accessible sur abonnement compris entre 8 et 10 euros par mois. Il vise la rentabilité d’ici trois ans.

Un nouveau média, baptisé Les Jours, sera mis en ligne au second semestre, d’abord sous la forme d’un site web et mobile, puis éventuellement d’une application mobile. Les Jours, né du constat que les lecteurs sont « noyés sous un flot d’actualités copiée-collées », comme l’écrit le site dans un mail de présentation, a pour ambition de raconter « l’actualité en obsessions », c’est-à-dire en « thèmes choisis, urgents et profonds (…) portés par une narration inédite, graphique et photographique ».

A l’origine de ce projet, huit journalistes qui viennent de quitter Libération avec la clause de cession : Olivier Bertrand, Nicolas Cori, Sophian Fanen, Raphaël Garrigos, Isabelle Roberts, Antoine Guiral, Charlotte Rotman et une personne supplémentaire (dont l’identité n’a pas encore été dévoilée). Augustin Naepels, ancien COO du service de billetterie en ligne Moxity, participe également au projet.

25 000 abonnés payants visés

Le modèle économique de ce nouveau pure player reposera sur le modèle de l’abonnement, compris entre 8 et 10 euros par mois, selon Augustin Naepels, et se lancera avec 20 rédacteurs à plein-temps. « Nous nous donnons trois ans pour atteindre 25 000 abonnés, point d’équilibre pour être rentable » indique-t-il.

Pour le moment, Les Jours fonctionnent sur les deniers des cofondateurs mais un tour de table d’investisseurs est en cours. « Nous favorisons plutôt beaucoup de petits investisseurs, pour garder notre indépendance, et voulons vivre grâce à nos abonnements : notre modèle est Mediapart », explique Augustin Naepels.

Une campagne de crowdfunding verra également le jour d’ici le lancement du site, mais le montant n’est pas encore déterminé. « Cette première annonce nous permet de jauger l’intérêt des internautes, de se constituer une première base de lecteurs intéressés que nous relancerons par mail. Nous allons également tenir un blog racontant les coulisses du projet », ajoute Augustin Naepels.

L’entreprise n’a pas encore de forme juridique et les cofondateurs n’ont pas non plus de statut clairement défini. « Nous attendons les évolutions législatives en cours sur les sociétés de presse (et la mise en place annoncée par le gouvernement de société de gestion, ndlr) afin de pouvoir encourager les investissements des particuliers », explique Augustin Naepels.