Marc Leprat (ViewPay) présente les modalités de l’advertpayment pour les éditeurs

ViewPay Création : 2011 Société éditrice : Markelys Interactive Financement : la société à levé 350 000 euros en 2014 auprès de l’agence Fred & Farid Dirigeant : Marc Leprat, fondateur et président Effectif : 14 personnes CA 2015 : NC. Site internet : http://viewpay.tv/

1. Comment fonctionne ViewPay ?

Notre plateforme propose à l’internaute de regarder la vidéo d’un annonceur, qu’il choisit parmi trois suggestions, pour pouvoir accéder à un contenu ou un service : un article sur un site d’information, une connexion wifi dans un aéroport, une récompense ou une vie supplémentaire dans un jeu vidéo, par exemple. Cela présente plusieurs intérêts, comme une meilleure compréhension et acceptation de la publicité par les internautes, qui se traduit par de meilleurs résultats. Par exemple, le taux de clic moyen à la fin de nos vidéos est compris entre 5 et 15 %, contre 0,17 % pour le marché. Selon les données recueillies par nous et les éditeurs (âge, sexe, géolocalisation, device de l’utilisateur) nous pouvons affiner le ciblage. En outre, les vidéos facturées à l’annonceur sont toujours vues jusqu’à leur terme.

2. Travaillez-vous avec des éditeurs médias ?

Pas encore, nous n’avons commencé à prospecter les acteurs de la presse et des médias que depuis quelques mois. Nous n’avons encore rien signé, mais nous discutons avec plusieurs éditeurs et avons déjà lancé des tests techniques avec deux d’entre eux, notamment un grand titre de PQR. Aujourd’hui, nous travaillons essentiellement dans l’univers du jeu, avec 700 applications partenaires pour 600 millions de connexions par an. Le volet wifi (bars, hôtels, aéroports…) se développe fortement avec 100 millions de connexions par an aujourd’hui. L’une des principales craintes des éditeurs médias est que ViewPay cannibalise leurs abonnements. Selon nous, cela peut au contraire favoriser leur développement, car pour les lecteurs réguliers, regarder une vidéo à chaque fois qu’ils veulent lire un article payant sera trop lourd, et ils seront plus enclins à s’abonner. Quant aux lecteurs occasionnels, qui partaient en arrivant au paywall, ils pourront enfin être monétisés.

3. Quel est le partage des revenus entre vous et l’éditeur ?

Dans le gaming et le wifi, nous facturons les annonceurs au coût par vue (CPV), et reversons 70 % des revenus aux éditeurs de jeux, aux hôtels, bars ou aéroports, car c’est notre propre régie interne qui commercialise l’inventaire auprès des agences médias. Selon les univers, le CPV varie de 5 à 15 centimes d’euros. Pour les éditeurs médias, qui disposent parfois de leur propre régie publicitaire, nous pourrions très bien les laisser vendre eux-mêmes ces espaces, être simplement fournisseurs de technologie, et réfléchir à une autre répartition de la valeur.