Accueil > Médias & Audiovisuel > Transformation & Innovations > MARCHÉS – Pierre Chappaz (Teads) : « Nous sommes sur le point de réaliser une nouvelle levée de fonds » MARCHÉS – Pierre Chappaz (Teads) : « Nous sommes sur le point de réaliser une nouvelle levée de fonds » Développement du groupe à l’international avec l’ouverture de nouveaux bureaux, renforcement du programmatique, nouvelle levée de fonds prévue ces prochaines semaines... Le groupe de communication vidéo Teads (ex-Ebuzzing), a de grandes ambitions en 2015, marquées notamment par une entrée en bourse prévue après l’été, au Nasdaq. Pierre Chappaz, cofondateur et président exécutif de Teads (350 personnes et 75 millions d’euros de revenus annuels), explique comment il prépare cet événement, quels sont les leviers de croissance du groupe et ses projets. Par La rédaction. Publié le 05 janvier 2015 à 4h16 - Mis à jour le 25 mars 2021 à 18h36 Ressources Quels ont été les résultats de Teads en 2014 ? L’année a été fabuleuse ! Nous avons réalisé près de 75 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 46 millions d’euros en 2013 à périmètre équivalent. 500 des plus grands éditeurs mondiaux figurent parmi nos clients, dont tous les grands médias en France et au Royaume-Uni, grâce au succès de notre format « in-read » : il permet de monétiser leurs articles papier avec une publicité vidéo placée au coeur du texte qui s’ouvre et se ferme automatiquement sans avoir besoin de produire des contenus vidéo. Cela apporte une solution au manque d’inventaires vidéo. Le groupe, qui est profitable, rassemble environ 350 personnes, dont une centaine d’ingénieurs, avec 22 bureaux dans une quinzaine de pays. Nous touchons 690 millions de personnes dans le monde. Parmi nos clients figurent Cartier, Breitling, TagHauer, Samsung, Volkswagen… Votre modèle restera-t-il basé sur la performance ? Oui, notre mode de vente demeure le CPV : on facture le client uniquement à la vidéo vue (30 secondes garanties) et sans forcer l’utilisateur à regarder la publicité. Les tarifs varient beaucoup selon la saisonnalité. Depuis dix-huit mois, vous avez fait du marché américain un axe de développement prioritaire. Quels premiers enseignements en tirez-vous ? Nous y avons désormais quatre bureaux : à Miami, Los Angeles, Chicago et New-York. C’est un marché immense, avec parmi nos partenaires éditeurs figurent le Washington Post, Reuters, Forbes, Condé Nast, Hearst… Nous touchons une couverture d’environ 70 % de la population. Le marché est très dynamique, mais les revenus générés aux Etats-unis restent encore minoritaires car l’ensemble de nos marchés progressent. Dans les deux ans, les Etats-Unis deviendront notre premier marché. Aujourd’hui, dans l’ordre, c’est la France, la Grande-Bretagne, puis les Etats-Unis. Nous venons par ailleurs de mettre un pied en Asie, en Corée, et nous allons accélérer avec le Japon. Cette année, nous investirons également les marchés russe et brésilien, pour viser toute l’Amérique latine, un autre marché immense et à grand potentiel. Voulez-vous effectuer d’autres opérations d’acquisition ou de fusion ? Oui, nous serons toujours à l’affût des opportunités, mais il n’y a pas d’urgence ni de besoin particulier. Avec le mariage entre Ebuzzing et Teads survenu au printemps 2014, nous avons réuni les formats vidéo et leur commercialisation (avec Ebuzzing), avec une technologie très pointue (Teads), véritable inventeur de l’in-read, qui produit un SSP vidéo capable de gérer tous les inventaires vidéo outsream. Grâce à cette union, Aujourd’hui, Ebuzzing / Teads n’est plus une régie publicitaire mais un groupe publicitaire vidéo premium. Quand l’entrée en bourse du groupe devrait-elle avoir lieu et comment la préparez-vous ? L’entrée en bourse devrait avoir lieu à la fin de l’année 2015. D’ici là, nous renforçons beaucoup le management. Le recrutement en septembre de Christophe Parcot comme chief operating officer (COO) va en ce sens. Il a une grande expérience dans le management de groupes et était dernièrement vice-président et directeur général EMEA de Yahoo!. Nous renforçons également la direction financière, les relations humaines… Il faut beaucoup « normer » la société. Désormais, nous réalisons par exemple un closing trimestriel, comme si on était déjà côté. N’avez-vous pas peur que vos formats soient copiés, ce qui mettrait à mal vos ambitions ? Nous sommes en train de construire le leader mondial de la vidéo premium. C’est vrai qu’il y a beaucoup de « copycat », mais aucune de ces sociétés n’a notre avance technique, ni nos moyens commerciaux, l’échelle n’est pas la même. Elles n’ont pas une grande part de marché. Et puis l’innovation ne concerne pas seulement les formats, c’est aussi la technologie. Notre plateforme de SSP vidéo sera très performante. Que représente le programmatique dans vos activités ? Aujourd’hui, il représente seulement quelques pourcents de l’activité car nous travaillons toujours sur notre plateforme de SSP vidéo. Nous avons réalisé beaucoup de travail pour la connecter aux DSP de Google, Tubemogul, Turn, Videology… Elle est encore en test en France, mais cette méthode de commercialisation sera de plus en plus importante au sein de l’activité et à long terme, elle occupera une place centrale. Comme va évoluer le marché de la publicité vidéo selon vous ? Il y a deux tendances très fortes : les marques veulent de plus en plus un environnement de qualité et pouvoir diffuser sur mobile. Il reste encore à imaginer le modèle publicitaire optimal sur mobile. Avez-vous besoin de lever de nouveaux fonds ? Ce n’est pas un besoin urgent mais effectivement, nous sommes en passe de faire un nouveau tour de table de plusieurs millions d’euros supplémentaires. Il sera conclu en janvier ou février. C’est une levée de confort pour accélérer encore notre développement à l’international et en innovations technologiques. L’ÉVÉNEMENT QUI VOUS A LE PLUS MARQUÉ DANS LES MÉDIAS ET LA PUBLICITÉ EN LIGNE EN 2014 ? Selon une étude réalisée par Tubemogul, 70 % des impressions non visibles le sont parce la fenêtre dans laquelle se joue la vidéo n’est plus à l’écran. C’est révélateur du comportement des internautes qui choisissent leur publicité. Il faut que la publicité vidéo s’incrive dans ce contexte. La rédaction Vidéo programmatique Besoin d’informations complémentaires ? 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