Mashable France veut rassembler 1,5 million de VU mensuels en deux ans

 L’adaptation française du site d’information et de divertissement a été mise en ligne mardi 8 mars grâce à un partenariat avec France 24.

Mashable et France 24 (France Médias Monde) ont officiellement lancé mardi 8 mars la version française du site américain d’informations générales et de divertissement. La rédaction en chef est confiée à Sylvain Attal, qui conserve par ailleurs son poste de directeur adjoint de la rédaction de France 24 chargé des nouveaux médias. Il sera épaulé par Steven Jambot, jusqu’ici journaliste à France 24, qui prend la rédaction en chef adjointe. La rédaction est composée de cinq salariés à temps plein (trois rédacteurs et un community manager en plus du rédacteur en chef adjoint) et quatre journalistes en contrat d’apprentissage.

500 000 lecteurs francophones de Mashable US

“Nous avons dans l’idée de publier quotidiennement une dizaine d’articles de Mashable US traduits et adaptés en français, une douzaine de contenus de France 24 et entre 15 et 20 articles originaux”, détaille Sylvain Attal, qui indique que ces objectifs peuvent être soumis à changements. En termes d’audience, Mashable espère d’abord pouvoir s’appuyer sur les 500 000 lecteurs francophones de Mashable US et souhaite totaliser 1,5 million de VU d’ici deux ans. Le site compte aussi sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter en tête, mais aussi Instagram et Snapchat), qui apportent environ 40 % des 45 millions de visiteurs uniques mensuels du Mashable anglophone. Aucune campagne de communication en achat média n’est prévue dans l’immédiat.

Budget d’un million d’euros par an

Mashable France accueillera bientôt des formats publicitaires display, ainsi que des contenus sponsorisés, qui représentent la plus grande source de revenus de Mashable US. Leur commercialisation est réalisée par l’équipe de Mashable à Londres, tandis que France 24 pilote le développement et l’éditorial du site. “Mashable et France 24 se partageront à part égale les dépenses et les revenus générés par le site”, explique Sylvain Attal, qui espère atteindre l’équilibre financier dans trois ans. Le budget du site est estimé à moins d’un million d’euros par an. Il a déjà bénéficié d’une subvention de 980 000 euros du FINP, le Fonds Google pour la France. Le site souhaite par ailleurs se développer dans la vidéo.

Encadré

Des critiques venues des concurrents

Groupe audiovisuel public français, France 24 s’est associé pour ce lancement à un média américain et a obtenu un accord de subvention de 980 000 euros du FINP, le Fonds Google pour la France. Ce qui lui avait valu des critiques de certaines personnalités des médias. En septembre, Frédéric Bonnard, qui était alors VP numérique de France Médias Monde, y avait apporté des réponses dans un entretien au Monde.