Accueil > Médias & Audiovisuel > L'après-cookies > “Que vous utilisiez des données 1st party ou 3rd party, vous êtes concernés par le blocage des cookies tiers de Safari et Firefox” “Que vous utilisiez des données 1st party ou 3rd party, vous êtes concernés par le blocage des cookies tiers de Safari et Firefox” Mathieu Roche, CEO de la start-up ID5, qui synchronise les identifiants internautes pour améliorer le tracking publicitaire, revient sur les annonces de Safari et de Firefox sur les restrictions à l’utilisation de cookies tiers. Les données comme les cookies peuvent être qualifiés de first ou third party, mais ces notions n’ont rien à voir l’une avec l’autre, explique-t-il. Par . Publié le 25 septembre 2019 à 23h05 - Mis à jour le 25 septembre 2019 à 23h05 Ressources Des approximations ont eu eu lieu ces dernières semaines concernant la qualification des données et des cookies après les annonces de Google et Firefox. Certains discours ont semblé mélanger deux choses différentes. Essayons de clarifier cette confusion. Dans le cas des données, la notion de “first” ou “third” party est liée à l’entité qui est responsable de la collecte et de l’utilisation : les données “first party” sont recueillies par l’entité qui les utilise, tandis que les données “third party” sont recueillies par un ou plusieurs entités différentes de l’utilisateur. Par exemple : Le comportement de navigation recueilli sur le site internet A et utilisé par le site internet A = données “first party” Des données démographiques collectées par le fournisseur 1 et utilisées par la marque 2 = données “third party” Pour les cookies, la notion de “first” ou “third” party dépend du serveur qui place les cookies sur l’ordinateur de l’utilisateur : si les cookies sont créés et stockés par un serveur hébergé sous le même domaine que le site sur lequel l’utilisateur navigue au moment de la dépose, il s’agit de cookies “first party”. S’ils proviennent d’un serveur hébergé sous une adresse différente, il s’agit de cookies “third party”. Par exemple : Cookie déposé par advertising.website.com lorsque l’utilisateur est sur website.com = cookie “first party” Cookie déposé par analytics-company.com lorsque l’utilisateur est sur le site web.com = cookie “third party” “La distinction entre les données first et third party n’a rien à voir avec le débat concernant Safari ey Firefox” Les mesures anti-tracking mises en œuvre par les navigateurs concernent la manière dont les cookies sont disponibles techniquement, c’est-à-dire accessibles pour les différents éléments du site internet, y compris les publicités). La distinction entre les données first et third party n’a rien à voir avec le débat concernant Safari et Firefox. Dans la plupart des cas, le processus de collecte et d’utilisation de données à des fins publicitaires s’appuie sur des technologies tierces. Qu’il s’agisse d’une “DMP”, d’une “CDP” ou même d’un datalake propriétaire, l’organisation et le stockage des données utilisateurs sont, dans la plupart des cas, externalisés à un fournisseur spécialisé. Ce fournisseur utilisera généralement des tags placés sur les pages pour collecter des informations sur les utilisateurs, tags qui pointeront vers un domaine différent du domaine du site web visité. Dans les rares cas où la collecte et le traitement reposent sur une approche “first party” – par exemple une DMP fonctionnant à partir d’un sous-domaine de l’annonceur ou de l’éditeur -, l’utilisation de ces données dans l’écosystème programmatique nécessitera le recours à une tierce partie, ne serait-ce que pour créer un lien entre les identifiants utilisateurs des différents intervenants. Le partage de données entre plateformes adtech est au cœur de la publicité programmatique. Il permet le retargeting, l’achat d’audience, l’extension d’audience, les stratégies d’enchères, l’optimisation des floor price, etc. Ce partage de données, qu’il s’agisse d’une donnée “first party” (collectée et utilisée par le même acteur) ou d’une donnée third party (entre plates-formes), nécessite donc l’accès à des domaines tiers. Cette logique supporte tout l’écosystème programmatique, et elle ne fonctionne tout simplement pas lorsque les navigateurs empêchent les plateformes adtech d’accéder à leurs identifiants stockés dans les cookies tiers. Un identifiant commun devient essentiel En conclusion, quelle que soit la source des données que vous utilisez pour la publicité numérique, vous serez impacté par les restrictions de tracking imposées par les navigateurs. Pour que les éditeurs, les marques et les plateformes ad ech puissent continuer à utiliser les données pour optimiser leurs activités marketing, nous avons besoin d’une infrastructure qui ne nécessite pas de partage d’informations au sein du navigateur. Nous avons donc besoin d’un système d’identification pouvant exister dans un contexte “first party”, c’est-à-dire être créé et géré par les éditeurs et les marques sur leur propre domaine, et être exploité par l’écosystème entier. ll reste encore à reconstruire cet écosystème programmatique sur la base d’un identifiant commun. Toutes les ressources liées à cet article Les Personnalités Les sociétés ID5 Ciblage publicitaireCookiesNavigateurs Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Les solutions d'identifiants publicitaires uniques doivent encore convaincre le marché Entretiens Andrew Casale (Index Exchange) : "Le futur de la publicité programmatique dépend de l'identification" Tribunes On vous explique : l'état des lieux des identifiants uniques publicitaires essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? 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