Accueil > Médias & Audiovisuel > Transformation & Innovations > Retour d’expérience : Comment MyTF1 VOD a procédé à la refonte de sa plateforme technique en cloud avec Arkena (groupe TDF) Retour d’expérience : Comment MyTF1 VOD a procédé à la refonte de sa plateforme technique en cloud avec Arkena (groupe TDF) Par . Publié le 15 juin 2015 à 6h46 - Mis à jour le 15 juin 2015 à 6h46 Ressources En juin 2014, MyTF1 VOD a confié toute sa plateforme technique à la société Arkena, qui lui fournit une solution en cloud. Pour cela, Arkena a acheté à l’américain Intertrust sa solution technique Think TV qu’il avait développée pour TF1. L’objectif : améliorer la diffusion sur tous les écrans des contenus MyTF1 VOD, y compris en OTT. Jérôme Loré, directeur délégué VOD de TF1 Vidéo, Bruno Roussel, chef de projet Arkena, et Albin Dupasquier, chef de produit pour la plateforme OSM (OTT Service Manager) d’Arkena reviennent pour Satellinet sur le rachat de cet outil, la mise en place de cette collaboration et ses résultats. Origines : Jérôme Loré (directeur délégué VOD de TF1 Vidéo) : « Il y a quatre ans, nous avons décidé de revoir entièrement notre stratégie afin de repositionner MyTF1 VOD – jusqu’alors baptisée ‘’TF1 Vision’’ et très centrée sur les séries – sur le cinéma. Nous avions travaillé sur l’expérience client, sur les interfaces et nous nous sommes posés la question de la distribution : à l’époque, nous étions distribués uniquement via les fournisseurs d’accès à internet (FAI) et nous souhaitions être diffusés en OTT. Pour mener ces projets, nous nous sommes rendus compte que notre architecture technique n’était pas optimale et trop vieille. Or, faire du marketing sans prendre en compte les enjeux techniques, et inversement, ne fonctionne pas. La refonte complète de notre architecture nous est donc apparue comme un préalable à notre ambition de développement. Pendant un an, nous avons défini l’architecture rêvée pour notre plateforme technique. Il y avait plusieurs enjeux : diffuser nos contenus sur tous les supports, être en mesure de les adapter rapidement à la sortie d’un nouveau device (par exemple un nouveau modèle de smartphone), et améliorer facilement nos applications tout en conservant la productivité de nos équipes. Il y a trois ans, après avoir étudié les solutions présentes sur le marché, nous avons conclu un contrat avec l’américain Intertrust sur sa solution Think TV. Nous avons travaillé deux ans d’arrache-pied avec eux, en refondant entièrement leur plateforme pour développer une solution, en cloud, qui réponde à tous nos objectifs. Pour des raisons stratégiques, Intertrust a arrêté cette activité fin 2013.Nous avons étudié la possibilité d’internaliser cette solution, mais avons considéré que cela ne relevait pas de notre métier. Nous connaissions Arkena, et en 2014, nous leur avons proposé de reprendre la main sur la solution Think TV. Nous nous sommes entendus avec le groupe américain pour leur indiquer le repreneur que l’on trouvait le plus sérieux et le rachat s’est effectué. » Objectifs : Jérôme Loré (MyTF1 VOD) : « Les objectifs globaux étaient les mêmes que ceux fixés initialement : nous souhaitions une solution en cloud qui nous offre d’une part un back-office pour gérer la distribution multi-plateforme (savoir quels contenus vendre sur quels devices, à quel prix et quand) et d’autre part une plateforme vidéo qui nous permette d’être diffusés de façon efficace sur tous les écrans connectés. En termes d’organisation, l’objectif était que nos équipes passent moins de temps sur des problématiques de process pour se concentrer sur l’éditorial et le commercial. » Bruno Roussel et Albin Dupasquier (Arkena) : « De notre côté, l’enjeu consistait à réaliser la migration de la solution et de tous les contenus de MyTF1 VOD, alors hébergés dans un data-center à San Francisco, vers nos serveurs, sans interrompre le service. Nous devions aussi reprendre toute la solution à notre compte, en partant de zéro. Le but était dès le début de faire de cette solution un nouveau produit, mutualisé avec d’autres clients et intégré à nos autres offres. » Dispositif : Bruno Roussel et Albin Dupasquier (Arkena) : « A partir du moment où nous avons conclu la reprise, début avril 2015, nous avions trois mois pour opérer la migration. Nous avons envoyé une dizaine de personnes pendant une semaine à San Francisco début mai, dans les bureaux de Think TV pour effectuer le transfert de compétences : nos salariés (essentiellement des développeurs) ont pris en main la plateforme, intégré les moyens de maintenance, compris le fonctionnement du code, etc. La suite des opérations s’est effectuée à distance. La migration de toutes les compétences et des contenus s’est terminée en juin 2014 et nous avons pu proposer à MyTF1 VOD une solution en mode Saas, qui permet aux équipes éditoriales de TF1, d’animer la boutique et de bénéficier de toutes les fonctionnalités de notre produit en cloud. Nous sommes partenaires privilégiés sur plusieurs années. Aujourd’hui, une dizaine de personnes travaillent sur cette solution chez Arkena. » Résultats : Jérôme Loré (MyTF1 VOD) : « Nous sommes très satisfaits de ce transfert de prestataire. Nous avons même pu développer avec Arkena des projets que nous n’avions pas pu réaliser jusque-là avec Think TV, comme par exemple le fait qu’un seul fichier vidéo permette d’adresser toutes les plateformes en OTT et les plateformes opérateurs, alors qu’auparavant il y avait autant de fichiers vidéos que de devices et d’opérateurs. Le système d’Arkena nous a en outre permis d’améliorer notre ‘‘adaptative streaming’’ : le fait que la qualité d’image d’un programme s’adapte en fonction de la bande passante de l’utilisateur et du device qu’il utilise. Nous sommes aujourd’hui la plateforme VOD la plus distribuée (sur PC, mac, tablettes, Chromecast, smartphones, HBBTV, smart TV, etc.) et nous avons plus que triplé le chiffre d’affaires de MyTF1 VOD depuis 2011. En 2014, notre chiffre d’affaires sur la VOD a augmenté de 36 %, alors que le marché n’augmentait que de 6 %, selon GfK. Le tout sans augmenter le nombre de salariés sur la partie technique. » Bruno Roussel et Albin Dupasquier (Arkena) : « Ce rachat était un défi important pour nous, surtout dans le délai imparti. MyTF1 VOD nous a beaucoup aidé à développer la plateforme et nous discutons avec eux tous les jours. Nous offrons désormais la solution à d’autres grands clients, en France et en Europe et comptons en faire une activité clé d’Arkena dès cette année. » < GROUPE ARKENA www.arkena.com – Création : Arkena, anciennement TDF Media Services, fait partie du Groupe TDF. TDF Media Services était composée de 4 sociétés : Cognacq-Jay Image, PSN, Qbrick et SmartJog. Depuis janvier 2014, les quatre sociétés sont réunies sous la bannière d’Arkena. Répartition du capital : 100 % à TDF. CA 2014 : Environ 50 millions d’euros. Effectifs : 400 personnes en France et en Europe. Principaux clients : les chaînes de télévision, les opérateurs télécoms, les plateformes VOD et les propriétaires de contenus. Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire TF1 lance un incubateur de start-up essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? Le New York Times affiche toujours une croissance très robuste portée par le numérique data Les baromètres, panoramas et chiffres sur l'évolution du marché Le classement des éditeurs français qui ont le plus d'abonnés purs numériques Les données récoltées par les acteurs de la publicité en ligne La liste des sociétés présentes dans les fichiers ads.txt des éditeurs français Les gains de budget des agences médias Opt-out : quels éditeurs français interdisent les robots crawlers de l'IA générative ? Le panorama des sociétés spécialisées dans les technologies de l’e-retail media La liste des outils utilisés par les équipes éditoriales, marketing et techniques des éditeurs français Le détail des aides à la presse, année par année La liste des CMP choisies par les principaux médias en France Digital Ad Trust : quels sites ont été labellisés, pour quelles vagues et sur quel périmètre ?