Accueil > Médias & Audiovisuel > L'après-cookies > RGPD : Quantcast, Didomi et Commanders Act sont les CMP les plus adoptées par les éditeurs français en juin 2019 RGPD : Quantcast, Didomi et Commanders Act sont les CMP les plus adoptées par les éditeurs français en juin 2019 Un an après l’entrée en application du RGPD, 80 % des principaux éditeurs français ont adopté une Consent management platform (CMP). C’est l’un des constats de l’étude de mind Media sur la manière dont 68 éditeurs recueillent le consentement de leurs utilisateurs, sur desktop. Par Aymeric Marolleau. Publié le 17 juin 2019 à 10h15 - Mis à jour le 17 juin 2019 à 10h15 Ressources Depuis le 25 mai 2018 et l’entrée en application du RGPD, les éditeurs doivent obtenir un consentement “libre, spécifique, éclairé et univoque” de leurs internautes pour recueillir et traiter leurs données personnelles. Début juin, mind Media a passé en revue 68 sites web de 68 éditeurs français, pour la plupart membres d’organisations professionnelles comme Le Geste et le SRI, afin de connaître la façon dont ils recueillent, sur desktop, le consentement de leurs visiteurs et les CMP qu’ils ont adoptées, lorsqu’ils en ont une (voir aussi notre première étude sur le sujet, en novembre 2018). Les CMP se sont démocratisées 80% des éditeurs de notre panel ont adopté une consent management platform (CMP). Quantcast, Didomi et Commanders Act sont présents chez un éditeur sur deux. Cinq éditeurs ont créé leur propre plateforme : Au Féminin, Car&Boat Media, Orange, Sipa Ouest France et Webedia. Canal+ et le Groupe Sud Ouest ont une CMP qui n’a pas été enregistrée auprès de l’IAB Europe. Et, selon nos observations, 14 n’en ont pas du tout. Il s’agit notamment de Bayard Presse, France Télévisions, Radio France et Reworld Media. Certains acteurs ont changé de CMP depuis novembre. Konbini est par exemple passé de OneTrust à Quantcast, L’Etudiant de Quantcast à Sirdata, et Vice France d’Evidon à Sourcepoint. Plusieurs éditeurs, qui avaient fait l’effort de développer leur propre CMP, l’ont abandonnée au profit d’une solution clé en main, à l’instar des groupes Rossel – La Voix, Planet et Galaxie Media (ex-Purch France), tous trois passés chez Didomi. “Nous proposons à nos clients une solution complète, pour tous leurs environnements. Nous somme par exemple les premiers à proposer un SDK pour adapter notre CMP à l’environnement Google AMP”, explique le fondateur de Didomi Romain Gauthier. Pour aller plus loin : Retrouvez dans notre rubrique Research & Data la liste des CMP choisies par les éditeurs français. Les bannières perdent un peu de terrain Par ailleurs, plus de six éditeurs sur dix (63,2 %) se contentent encore d’une bannière d’information indiquant à l’internaute qu’en poursuivant sa navigation sur le site, il accepte l’utilisation de cookies. Rien d’anormal à cela, puisque “au-delà de la lecture et du dépôt de cookie à des fins publicitaires, qui nécessite un consentement depuis la loi cookie de 2013, la plupart des éditeurs ont choisi l’intérêt légitime comme base légale pour le traitement de données”, rappelait en novembre dernier Frédéric Grelier, le CDO de Weborama. En outre, un simple scroll sur la page suffit, en France, à recueillir valablement un consentement internaute, comme l’expliquait mi-novembre à mind Media Armand Heslot, ingénieur au service de l’expertise technologique de la CNIL. Du moins “sous réserve que les cookies ne soient pas déposés avant cette action positive et que l’éditeur du site web fournisse aux internautes un moyen d’opposition efficace”. Selon des informations révélées par mind Media fin mai, la CNIL française ne devrait pas revenir sur cette disposition avant juillet 2020. 63,2 % d’éditeurs ont encore opté pour une bannière. C’est toutefois cinq points de moins qu’en novembre, car entre temps, plusieurs ont adopté un “consent wall”, obligeant l’internaute à préciser son choix avant d’accéder au contenu. Il s’agit notamment de l’ensemble Les Echos – Le Parisien, du groupe Rossel – La Voix, de Konbini et de Purch. Un seul éditeur, L’Étudiant, a fait le chemin inverse, abandonnant son consent wall au profit d’une bannière. Des consent walls toujours aussi peu équilibrés Comme en novembre, seul Skyrock a rendu aussi facile le refus que l’accord, en proposant un bouton “Je refuse” au même niveau et à la même taille que “J’accepte”. Ses 24 concurrents proposent au choix d’”Afficher toutes les utilisations prévues”, de “Gérer les options”, de “Personnaliser”, de “Modifier le paramétrage”, de “Paramétrer les cookies” ou encore d’”En savoir plus”. Aucun de ces boutons ne donne accès au site aussi rapidement que celui par lequel l’internaute donne son consentement. C’est seulement à partir du deuxième écran que l’option “Tout refuser” apparaît parfois. Lorsque cela arrive, il faut encore souvent cliquer sur “Valider et quitter” pour que le choix soit définitivement pris en compte. De nombreux sites obligent à décocher deux à cinq cases pour refuser toute collecte, comme le groupe Figaro, le groupe Rossel – La Voix, L’Opinion ou encore le groupe Cerise (Prisma Media). Une douzaine d’éditeurs ne donnent même pas cette option, se contentant de diriger leurs lecteurs vers leur charte de protection des données. A charge pour eux de paramétrer leurs navigateurs, de contacter les acteurs de la publicité en ligne, ou de se rendre sur Your Online Choices. C’est par exemple le cas de 20 Minutes, Altice Media, Bayard Presse, Lagardère, Radio France ou Reworld Media. Cliquez sur l’image pour accéder à toutes les données : Aymeric Marolleau AdtechCMPCNILDonnées personnellesRéglementationRGPD Besoin d’informations complémentaires ? 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