SFR va modifier la politique commerciale de son kiosque en ligne

Altice a précisé lors d’une conférence de presse, mardi 20 mars, le virage adopté pour sa stratégie de convergence. Football, cinéma, mais aussi presse sont désormais des options séparées des abonnements fixe et mobile.

Après la remise en cause par le gouvernement de l’optimisation fiscale effectuée sur son kiosque SFR Presse (la TVA réduite à 2,1 % de la presse appliquée au prix du forfait), SFR va modifier cet été la politique commerciale du kiosque.

Si les abonnés à l’offre premium de l’opérateur continueront de ne pas payer de supplément sur leur forfait, tous les nouveaux abonnés de l’opérateur paieront désormais un montant supplémentaire pour cette option (sans doute entre 3 et 8 euros). Le tarif à 10 euros est maintenu en OTT pour les non abonnés.

“La fiscalité a changé. Dont acte, la nouvelle fiscalité s’appliquera, il n’y aucune ambiguïté là-dessus”, a indiqué Alain Weill, PDG d’Altice France.

La fin du téléchargement des PDF 

Toujours dans l’optique de remodeler son offre de kiosque en ligne cet été, SFR souhaite remettre en cause la distribution en PDF des 80 titres actuellement disponibles.

A la place des PDF, les contenus des éditeurs partenaires seront proposés dans une logique de flux (MiLibris a été acquis en septembre 2017 dans cette optique – lire notre article). Il ne sera alors donc plus possible d’intégrer les téléchargements de PDF dans la diffusion ACPM de chaque éditeur. Il y aurait actuellement près de 180 000 téléchargements par jour sur la plateforme, selon le groupe. 

Les partenaires vont-il l’accepter ? Les négociations avec les éditeurs ont commencé. Leur rémunération doit logiquement évoluer : d’une rémunération actuellement au téléchargement (entre 20 et 50 centimes versé à l’éditeur par téléchargement), le modèle passerait par exemple à un système de forfait. Cela reste à définir entre les acteurs.

Par ailleurs, SFR est sur le point de faire évoluer L’Express vers un positionnement de quotidien en ligne, dans une optique digital first, avec des contenus à valeur ajoutée (enquête, longs formats), l’hebdomadaire papier devenant ensuite un réédition de contenus sélectionnés.