Accueil > Médias & Audiovisuel > Abonnements en ligne > TV : des stratégies d’alliances pour s’adapter aux nouveaux usages TV : des stratégies d’alliances pour s’adapter aux nouveaux usages Si la consommation de la télévision en Europe reste stable ces dernières années - 3h42 quotidienne en moyenne selon Eurodata TV Worldwide - , les offres OTT et SVOD, qui répondent à des usages délinéarisés, en ligne et multi-écrans, prennent de plus en plus d'importance. Face au risque pour leurs activités tradionnelles, les groupes audiovisuels nouent des alliances pour proposer des offres et services similaires. Par . Publié le 06 décembre 2018 à 17h27 - Mis à jour le 06 décembre 2018 à 17h27 Ressources Lors de son Management Summit 2018, mercredi 5 décembre au Luxembourg, RTL Group (M6, RTL, Freemantle, SpotX, AdConnect, Smartclip…) a présenté l’un de ses axes de développement stratégique, à savoir le rapprochement de ses plateformes TV en ligne en France (6Play), en Allemagne (RTL Now), et aux Pays-Bas (Videloand). Son objectif : créer l’architecture technologique d’une plateforme commune proposant les contenus de flux en direct et en replay des chaînes TV, ainsi que des contenus exclusifs payants (lire son communiqué). Le groupe semble être armé avec 6,37 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017. Cette stratégie tient compte de l’évolution de l’écoute de la télévision (via internet, multi-écrans et à la demande), dont les usages poussent l’essor de l’OTT, à savoir la réception de la télévision par une offre Internet avec des services supplémentaires comme la VOD. En France, 3 millions d’individus utilisent un boîtier OTT comme celui de l’Apple TV, tandis que 20 % sont abonnés à des services de SVOD, Netflix en tête, selon l’étude L’Année TV 2017 de Médiamétrie. Libération estimait en avril dernier à 3,5 millions le nombre d’utilisateurs français. Avec ses 130 millions d’abonnés dans le monde (au 30 septembre 2018), dont plus de la moitié en Europe, le groupe américain a démocratisé les nouveaux usages vidéo. Et obligé les acteurs historiques de la télévision à repenser leur offre et la façon de l’adresser aux publics. Selon une étude du CSA publiée début 2018, “entre 2012 et 2016, chaque hausse d’1 million du nombre d’abonnements à une offre internet fixe ou mobile, qui permettent d’accéder aux contenus en ligne, a conduit à une baisse de la durée d’écoute de la télévision (DEI) de l’ordre de 4 minutes en moyenne pour les 4-14 ans”. Maxime Saada, président du directoire du groupe Canal, a d’ailleurs imputé à Netflix l’arrêt de son service de SVOD, CanalPlay, lors de son audition au Sénat en septembre dernier (lire sur notre site). Les éditeurs s’allient pour résister à la concurrence de Netflix La logique d’alliance, entre pays à l’intérieur d’un même groupe comme RTL group, ou entre acteurs d’un même marché, a été adoptée par certains d’entre eux comme une réponse à cette forme de concurrence. En faisant front commun, les éditeurs peuvent en effet mutualiser les développement technologiques que nécessitent ces offres, et surtout investir plus massivement dans les contenus, exclusifs ou non, qui font l’objet d’une bataille sur le marché – Netflix aurait ainsi déboursé 100 millions de dollars pour conserver les droits de la série “Friends” une année de plus, selon le New York Times. Les éditeurs TV espagnols Atresmedia, Mediasat et TVE ont ainsi annoncé mercredi 28 novembre la création d’une plateforme de télévision commune, LovesTV. Elle inclue les chaînes de la TNT tout en proposant des services numériques supplémentaires, comme la recommandation de contenu et le replay sous une semaine, détaille le quotidien espagnol El Economista. Pour cela, LovesTV s’appuie sur la norme technologique HbbTV, définie par l’association du même nom, embarquée par certains postes de télévision connectés (lire les explications de son président sur notre site). Ce projet n’est pas sans rappeler celui de Salto, le “Netflix à la française” de France Télévisions, M6 et TF1 (lire sur notre site). Après plusieurs changements de cap, les trois groupes audiovisuels ont finalement indiqué en juin dernier avoir trouvé un accord autour d’une plateforme commune sur abonnement et sans engagement, permettant d’accéder aux flux direct et replay de leurs différentes chaînes, ainsi qu’à un catalogue de contenus SVOD. Si la date de lancement n’est toujours pas connue, les deux formules d’abonnement seraient proposées à moins de 2 et 7 euros. Cinq millions d’euros doivent être investis au lancement par chacun d’entre eux… bien en-deçà des 6 milliards de dollars investis par Netflix en 2017, certes au niveau mondial. Alliances éditeursOTTSVODTélévision connectéeTransformation de l'audiovisuelTVVOD Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire TF1, M6 et France Télévisions refusent d’acquérir Molotov : quels sont les usages du service OTT ? 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